Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFE-CGC.
Au moment où le gouvernement affiche son volontarisme industriel, la CFE-CGC lui demande de marier transition énergétique et reconquête industrielle et donc de donner des perspectives à chacune des filières industrielles de l’énergie et d’assurer le financement des investissements.
Ces impératifs sont d’autant plus vrais s’agissant de la filière nucléaire, qui est à la fois une industrie de souveraineté, une filière d’excellence française, une industrie du temps long et la clef de l’engagement climatique de la France.
Il en va aussi de l’intérêt de l’État qui vient, sous l’impulsion du Ministre de l’économie de l’époque, de consacrer plusieurs milliards d’euros à la reconfiguration capitalistique d’une filière industrielle qui représente 220 000 emplois durables et qualifiés en France et plus de 50 milliards de chiffre d’affaires.
Parce que la France est l’un des très rares pays à disposer d’une filière industrielle intégrée dans le nucléaire, de l’amont à l’aval, et d’une politique industrielle structurée au service de la décarbonation, la CFE-CGC salue la décision prise par le Conseil national de l’industrie le 26 février 2018 confirmant les missions du Comité stratégique de filière nucléaire.
Quelles que soient les inflexions qui seront apportées à la politique énergétique du pays, la filière nucléaire française doit faire la preuve de sa capacité à gérer les déchets qui sont d’ores et déjà produits. C’est pourquoi la CFE-CGC réaffirme son soutien à un projet CIGEO qui renforce le caractère intégré de la filière nucléaire. Elle demande par conséquent au gouvernement de faire preuve de résolution dans son soutien au projet.
Dans cette perspective, la CFE-CGC souligne le travail réalisé par les salariés de l’ANDRA et salué par les autorités en charge de la sûreté nucléaire en France ainsi que par les institutions internationales. Le laboratoire de Bure est non seulement devenu au fil des ans une réussite scientifique et une référence internationale pour la recherche et l’innovation, mais aussi un modèle d’insertion territorial par l’engagement des salariés dans la vie locale.