Comme le ministre de l’Economie et des Finances l’a récemment annoncé aux Français, l’heure, pour le gouvernement, est à la recherche très active d’importantes économies budgétaires : aux dix milliards d’euros de coupes déjà mises en œuvre devraient s’ajouter, dans les prochains mois, douze autres milliards d’euros.
Engendrant près de 60 % des dépenses publiques, les régimes obligatoires de protection sociale devraient être largement concernés par les économies budgétaires opérées par le gouvernement.
Si l’on en croit les éléments avancés ici ou là dans la presse économique depuis hier, l’exécutif lorgnerait de près sur les retraites pour dégager plusieurs milliards d’euros d’économies. Il pourrait, en l’occurrence, miser sur une sous-revalorisation des pensions. Si, au début de chaque année, les retraites de base sont revalorisées dans l’objectif de garantir le pouvoir d’achat des retraités, l’idée ferait son chemin d’une sous-indexation prochaine des retraites par rapport à l’inflation. Ainsi, un point de sous-indexation permettrait d’économiser environ 3 milliards d’euros – soit un quart du nouvel effort demandé aux Français.
Il reste à savoir si le Président de la République, dont l’électorat repose notamment sur la population des retraités, va oser s’attaquer à leur pouvoir d’achat.