En 2019, l’Inspection du travail prévoit 30 000 contrôles en plus

Pour 2019, la direction générale du travail assure qu’il y aura 30 000 contrôles supplémentaires en entreprise. Outre le travail détaché et la sécurité au travail, les inspecteurs interviendront aussi sur l’égalité salariale femmes-hommes.

 

Dans une note à laquelle a eu accès le Figaro, la direction générale du travail annonce qu’elle prévoit de faire 300 000 contrôles en entreprises pour l’année 2019. C’est près de 30 000 contrôles supplémentaires par rapport à 2018 où 274 544 interventions ont été effectuées. 

Ces contrôles s’axeront autour de quatre priorités : la fraude au travailleur détaché, le travail illégal et la sécurité et santé au travail. Le contrôle de l’égalité salariale entre femme et hommes fait son apparition et sera particulièrement observé. La chasse aux irrégularités dans le travail détaché devrait correspondre à près de 24 000 contrôles, soit un tiers de tous les contrôles.  

Seulement 7 000 contrôles pour l’égalité femmes-hommes

24 000 interventions devraient aussi spécialement concerner les irrégularités dans le travail illégal, avec un accent mis sur la traite des êtres humains ou encore le travail dissimulé. Les spécialistes assurent que “12 000 contrôles porteront sur les secteurs d’activité où le travail illégal est le plus fréquent”, à savoir le BTP, l’hôtellerie-restauration, l’agriculture, les services aux entreprises ou encore les transports. 

40 000 contrôles veilleront à la tenue de bons comportements en termes de santé et sécurité au travail. En 2018, le seul risque de chute à occasionné 318 accidents du travail dont 49 ont eu une issue fatale.  

Enfin, cheval de bataille du gouvernement, l’égalité au travail entre femmes et hommes sera l’objet de 7 000 interventions, soit la proportion la plus faible des thématiques abordées. Une proportion qui inquiétait déjà les entrepreneurs en novembre 2018 où la CPME et le Medef faisaient passer une note selon laquelle les PME françaises étaient très en retard dans ce domaine. Pour les deux syndicats, il était impossible que les petites et moyennes structures soient conformes d’ici 2019.  

Les 205 000 contrôles restants seront beaucoup plus classiques. L’inspecteur du travail aura à charge de contrôler la bonne application du droit du travail dans l’entreprise, la bonne mise en application des dispositions du Code du travail et toutes autres dispositions légales. 

Rappelons que l’inspecteur du travail n’a pas à informer de sa visite le chef d’entreprise. Il dispose d’un droit d’entrée et de visite au sein de la structure. Le contrôle peut néanmoins avoir lieu en présence de l’employeur ou d’un représentant. L’inspecteur peut librement interroger les salariés sur les pratiques au sein de l’entreprise, se faire remettre des documents propres au groupe et procéder à des analyses et prélèvements divers. 

Le simple fait de ne pas remettre à l’inspecteur les documents demandés (par impossibilité de remettre la main dessus ou volontairement) est puni d’une amende pouvant atteindre 450€. L’employeur ne peut pas non plus, pour quelque raison que ce soit, refuser un contrôle. Un tel acte résulte d’un délit d’obstacle pouvant être puni d’un an d’emprisonnement et de 37 500€ d’amende.  

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Prix des mutuelles : Axa, Harmonie Mutuelle et Malakoff Humanis réclament un vrai dialogue avec l’Etat

Au lendemain de l'audition des médiateurs, la mission d'information au Sénat sur les prix des mutuelles recevait les représentants de trois des plus importants organismes complémentaires d'assurance maladie (Ocam) en France. Etaient notamment présents Diane Milleron-Deperrois (DG d'Axa santé et collectives France), Catherine Touvrey (DG d'Harmonie Mutuelle) et Thomas...
Lire plus

Prix des mutuelles : les médiateurs évoquent quelques remèdes (parfois explosifs)

Les médiateurs des trois familles d'organismes complémentaires d'assurance maladie (Ocam) étaient entendus hier, 15 mai 2024, par la mission d'information au Sénat sur les complémentaires santé. A cette occasion les auditionnés ont présenté leur activité, les points de tensions sur lesquels ils interviennent et les éventuels remèdes permettant d'améliorer les relations entre les assurés et leurs assureurs...
Lire plus

Cet étrange projet d’assurance maladie individualisée selon les revenus porté par 6 députés de la majorité

Un petit groupe de députés Renaissance, Horizons et Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires (Liot) a déposé une proposition de loi visant à réformer le fonctionnement des remboursements de soins délivrés par l'assurance maladie. La proposition (à lire ici) des députés est plutôt simple : elle consiste à moduler le montant des prises en charge de la sécurité sociale en fonction...
Lire plus

La charcuterie et la CCN 65 confirment leur hausse tarifaire en santé

Deux accords actant une hausse tarifaire en complémentaire santé collective viennent de paraître très tardivement au Bulletin officiel des conventions collectives (BOCC). Ces augmentations de cotisations sont pourtant censées s'appliquer depuis le 1er janvier 2024. Les organismes assureurs positionnés sur les marchés concernés peuvent donc adapter leurs cotisations en conséquence sans toutefois ignorer des évolutions officieuses qui ne sont pas (encore) gravées dans les textes conventionnels. ...