Difficile de payer 200€ de restaurant, sans vin, avec 950€ par mois : Gérald « Le Sommet » Darmanin tente de comprendre les citoyens

Dans son discours à la treizième édition des Etats de la France, le ministre de l’Action et des Comptes Publics s’est allé à une comparaison des plus malvenues. Voulant se montrer proche du « petit peuple », Gérald Darmanin a expliqué qu’il était compliqué pour des personnes vivant avec 950€ par mois de payer 200€ de restaurant, le tout sans vin ! Une déclaration qui montre encore plus la déconnexion qu’il existe entre les membres du gouvernement et les français.

On en connait un qui devrait rapidement recevoir quelques cours de communication pour faire coïncider le contenu de son message avec la forme. A la treizième édition des Etats de la France, un rendez-vous annuel d’investisseurs étrangers, alors qu’il tente d’expliquer comprendre la grogne sociale actuelle, Gérald Darmanin s’est livré à une bien étrange tirade. 

Le Sommet de plus en plus déconnecté avec la base

Il explique que le gouvernement doit rester à l’écoute des Gilets Jaunes pour comprendre au mieux leurs revendication et la gronde qui s’est formé il y a déjà plusieurs jours. Le tout pour éviter un « Brexit intérieur », une cassure définitive entre classes sociales. 

Poussant plus loin son explication et souhaitant montrer qu’il est au plus proche des plus défavorisés, le ministre de l’Action et des Comptes Publics se laisse ensuite aller à une comparaison des plus douteuses : 

Nous devons tous intégrer et pas seulement expliquer, mais entendre et comprendre, ce que c’est de vivre avec 950 euros par mois quand les additions dans les restaurants parisiens tournent autour de 200 euros, lorsque vous invitez quelqu’un et que vous ne prenez pas de vin. 

Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes Publics 

 

Alors, soyons très clair, à 200€ le repas pour deux personnes, ce n’est clairement pas les restaurants qui sont visés par les personnes qui vivent à 950€ par mois. On penserait plutôt à des enseignes étoilées. Et là encore, pas n’importe lesquelles. Rappelons qu’au Fouquet’s, dans lequel Nicolas Sarkozy avait ses petites habitudes, le menu le plus onéreux était de 86€.  

Deux conclusions : Gérald Darmanin a un sacré coup de fourchette et aime se faire plaisir. Mais surtout, c’est un nouvel exemple criant de la déconnexion qu’il peut exister entre les membres du gouvernement, les hautes sphères politiques, et le commun des français. Un couac qui risque de faire grincer des dents. 

Notons juste au passage que Gérald Darmanin ne s’est pas arrêté à cette phrase des plus déplacées puisqu’il a réitéré comprendre les français et les manifestants des Gilets Jaunes. Il a ajouté qu’il n’était pas de « de ceux qui considèrent que ceux qui manifestent sont des victimes », en appelant à ne pas sous-estimer le mouvement actuel.  

Chapeau l’artiste. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
obsèque
Lire plus

L’UFC-Que choisir réclame le plafonnement des cotisations récoltées en assurance obsèques

Nous savons que les contrats d'assurance obsèques sont de plus en plus sévèrement contrôlés par l'Autorité de contrôle prudentielle et de résolution (ACPR) depuis une campagne menée entre 2018 et 2019. Cette première série de contrôles avait révélé des défaillances graves dans la délivrance de l'information précontractuelle et dans le respect du devoir de conseil. Alors que les années ont passé, c'est aujourd'hui l'association de consommateurs UFC-Que choisir qui s'engage sur le terrain en ...

L’ANSM accueille 2 nouveaux représentants de l’Ordre des pharmaciens

Un arrêté paru au Journal officiel signale l'arrivée de 2 nouveaux représentants de l'Ordre national des pharmaciens au sein du conseil d'administration de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Patrick Mazaud devient donc titulaire à la place de Jean-Marc Glemot. Tandis qu'Elise Haro Brunet devient suppléante à la place de Karine Pansiot. Retrouvez l'...
Lire plus

Catégories objectives : le juge rappelle que le mauvais choix de critère peut coûter cher

Les professionnels de la protection sociale complémentaire (PSC) collective le savent, la définition des catégories objectives de salariés en entreprise est un enjeu majeur de sécurité juridique. En l'absence de conformité, le contrat santé et/ou prévoyance mis en place dans l'entreprise abandonne son caractère collectif. Les cotisations patronales perdent alors leurs exonérations de charges et l'Urssaf peut procéder à un redressement en cas de contrôle. C'est justement ce qu'a subi une entreprise de la métallurgie...