En fin de semaine dernière, le conseil de la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), qui joue aujourd’hui un rôle central dans le financement de l’aide à l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées et qui est présidée par Marie-Anne Montchamp, a adoté son “avis” et ses “recommandations” pour le financement des politiques de soutien à l’autonomie à l’horizon 2030.
Parmi ses préconisations, on en relèvera trois en particulier. La CNSA plaide pour une “gouvernance de la branche associant l’ensemble des parties prenantes” – autrement dit : une gouvernance ne reposant qu’en (petite) partie sur la représentation du monde du travail. Ensuite, elle défend la “constitution possible de réserves pour la branche”, afin d’éviter “les détournements trop fréquents” des sommes qui devraient lui revenir. La confiance règne donc entre les décideurs des politiques sociales. Enfin, la CNSA veut un financement de la dépendance “par la solidarité nationale” – soit : n’engageant guère des acteurs privés.
Par leur prise de position, les dirigeants de la CNSA entendent donc réaffirmer leur souveraineté sur les questions de dépendance. Il apparaît, certes, qu’ils vont devoir s’atteler, durant les prochains mois, à mieux faire passer le message en interne. En effet, les orientations actées vendredi dernier ne l’ont pas été de la meilleure des manières qui soit : par 22 voix pour, 2 voix contre… et 47 abstentions, plus 2 prises d’acte.