Alors que les laboratoires d’analyses ne comptent pas vraiment parmi les branches d’activité qui font les frais de la crise en cours, la négociation salariale de la branche vient de prendre fin sur un résultat que l’on qualifiera difficilement d’ambitieux.
D’après les chiffres qui ont circulé lors des discussions paritaires, après une année 2019 qui avait déjà été bonne dans la profession – + 4,5 % d’activité – l’année 2020 promet d’être excellente, et pour cause. Certains représentants de la branche ont pu parler d’une année à + 20 % au moins. Dans une telle configuration, les syndicats de salariés s’attendaient à ce que les employeurs fissent preuve de générosité. Ils l’escomptaient d’autant plus que ces bons chiffres sous-entendent que les salariés des laboratoires d’analyses sont soumis à rude épreuve depuis maintenant de nombreux mois.
Hélas pour eux, le patronat de la branche n’a pas abordé la négociation de la même manière. Se montrant inflexible face aux revendications salariales, il a refusé d’accorder une hausse des minima salariaux qui soit supérieure à 1,5 %. Face au refus syndical de s’engager sur un tel taux de revalorisation, les employeurs ont donc pris la décision de l’imposer unilatéralement. Cette décision a été fort mal perçue au sein de la représentation salariale.
A l’issue de cette négociation, la CFDT a d’ailleurs décidé de demander “l’intervention du ministère du Travail pour accompagner les partenaires sociaux et rétablir un dialogue social respectueux pour le bien des salariés de la branche et de leurs représentants”.