C’est dans les hôpitaux que le nombre de jours d’arrêt maladie est le plus élevé d’après un rapport de la DREES. On recense en moyenne 10 jours d’absence contre 7,9 dans les autres secteurs. Selon les professions, les écarts se creusent.
Les établissements de santé sont plus sujets aux arrêts maladie que les autres secteurs professionnels. C’est particulièrement le cas dans le secteur hospitalier où les jours d’absence dépassent la moyenne nationale. Mais le plus frappant réside dans les écarts entre professions…
Plus d’absences dans le public, la gestion des hôpitaux en question
Les hôpitaux sont les plus touchés par les arrêts maladie, avec en moyenne 10 jours d’absence déclarés par an, contre 7,9 dans l’ensemble des secteurs. Concernant les salariés du public, ils déclarent en moyenne 10,2 jours d’arrêts maladie par an et ceux du privé 9,6 jours, marquant des disparités entre les deux secteurs. Pas étonnant quand on sait que la gestion des établissements publics de santé est l’objet de rapports accablants.
Mais c’est entre les professions que les différences sont marquantes… Si nous prenons les deux extrêmes, les agents d’entretien comptabilisent le plus de jours d’absence avec 18 jours en moyenne, alors que les médecins comptabilisent environ 4 jours d’absence.
L’exposition aux contraintes physiques pour cause
Les données présentes dans l’enquête “Conditions de travail de 2012-2013” porte sur l’ensemble des actifs occupés, et permet une analyse par secteur d’activité. Et on constate un recours “très hétérogène” aux arrêts maladies selon les professions du secteur hospitalier. L’écart important dans les jours d’absence s’expliquerait par l’exposition aux contraintes physiques plus ou moins importante. Les agents d’entretien et les aides-soignants sont les plus exposés aux contraintes physiques puisqu’ils sont constamment en mouvement, à porter du matériel, et au contact des patients. Les médecins et les professions administratives sont les moins exposées physiquement ce qui justifierait le recours moins important aux arrêts maladie. Pas sûr que cet argumentaire suffise à faire avaler la pilule à ceux qui ne se mettent jamais en arrêt.