Comme nous l’avions alors expliqué, dans les bureaux d’études techniques et sociétés de conseil, la négociation salariale engagée l’an passé n’a pas permis aux partenaires sociaux de s’entendre sur un quelconque accord.
Sous la pression du ministère du Travail, qui refuse que les salaires d’entrée de grille se trouvent sous le niveau du SMIC, les bureaux d’études viennent de rouvrir leur négociation sur les minima conventionnels.
Les bureaux d’études en panne d’idées sur les salaires
C’est à l’occasion de leur CPPNI du mois d’avril – comme ils l’avaient d’ailleurs promis aux représentants de l’Etat – que les représentants patronaux des bureaux d’études, regroupés au sein du Syntec et du Cinov, ont invité leurs homologues salariaux à reprendre leurs discussions sur la grille conventionnelle des salaires. D’après des sources syndicales concordantes, ils auraient jugé opportun, dans le cadre de cette relance de négociation salariale, de prendre comme base des échanges paritaires la dernière proposition qu’ils avaient formulée lors de la précédente négociation.
Cette manière patronale d’appréhender la négociation n’a guère suscité l’enthousiasme des représentants des salariés du secteur. En effet, pour rappel, les syndicats avaient vivement critiqué les propositions formulées par le Syntec et le Cinov lors de cette précédente négociation, les jugeant d’un niveau bien trop faible par rapport à celui de l’inflation. Certains syndicats déploraient le fait que les employeurs visaient uniquement la mise en conformité avec la loi et non une négociation ambitieuse. S’opposant à cette méthode, la CGT aurait même proposé de porter le premier niveau de la grille à 2000 euros bruts et le premier niveau de rémunération des cadres au plafond mensuel de Sécurité sociale (PMSS).
Dans une telle configuration, les premières discussions salariales entre les partenaires sociaux des bureaux d’études n’ont guère été productives. Et si les uns et les autres sont convenus de reprendre leurs échanges sur ce thème à l’occasion de la prochaine réunion paritaire, encore faut-il préciser qu’ils promettent d’être laborieux. Il est même tout à fait envisageable que cette nouvelle négociation sur les salaires en vienne à perturber les autres discussions de la branche, comme celle portant sur l’évolution du régime conventionnel de frais de santé.