Il y a quelques semaines, nous avons fait état des tensions paritaires suscitées par la négociation salariale de branche de la coiffure.
En désaccord l’une avec l’autre, les deux organisations patronales de la profession n’avaient pas réussi à proposer une revalorisation des minima conventionnels qui soit supérieure à 0,5 %. Ceci avait fortement déplu aux négociateurs représentant les salariés, qui jugeaient ce niveau bien trop faible eu égard à la fois à l’absence d’accord salarial en 2019 et 2020 et aux difficultés de recrutement dans le secteur, et qui menaçaient par conséquent la représentation patronale d’une paralysie du dialogue social conventionnel en cas de non réouverture de la négociation salariale.
Hélas pour les négociateurs salariaux, il faut croire que cette menace n’a pas suffi à obtenir des deux organisations professionnelles du secteur, l’UNEC et le CNEC, qu’elles se présentent avec une proposition commune plus ambitieuse. D’après la FGTA-FO, lors de la réunion paritaire de négociation de mai, consacrée à l’enjeu des salaires, le patronat de la coiffure s’est contenté de promouvoir à nouveau une revalorisation à 0,5 % des grilles. Ceci, on ne peine guère à le concevoir, n’a pas convaincu le collège des salariés. Reste désormais à savoir si les syndicats vont mettre à exécution leur menace de paralysie du dialogue social de branche.