Cet article provient du site du syndicat CGT.
Suite à la fermeté du gouvernement Wallon sur ses exigences concernant le projet d’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada, le CETA (ou AECG : accord économique et commercial global) est en sursis.
La CGT se félicite du courage politique affiché par cette petite région au cœur de l’Europe. Non seulement, elle résiste à une pression considérable (d’aucuns disent même au chantage) de la Commission Européenne et des autres gouvernements européens mais, aussi, elle fait preuve de détermination pour de bonnes raisons.
L’opposition du mouvement syndical européen et canadien, des sociétés civiles et de la Wallonie, montre qu’il vaudrait mieux prendre acte de l’impossibilité d’aboutir sur ce dossier en l’état. Plutôt que de mettre les Wallons sous pression, les institutions européennes seraient mieux inspirées de revoir leur copie et de rouvrir les négociations !
Le texte actuel comporte toujours les mêmes lignes rouges. Pour la CGT :• les intérêts des travailleurs doivent être garantis plutôt que ceux des investisseurs étrangers ;• le droit du travail ne doit pas être soumis à une logique de concurrence à travers la coopération réglementaire ;• les services publics doivent être exclus de l’application de l’accord ;• le principe de précaution doit être explicitement affirmé et protégé ;• l’ensemble des biens culturels doit être exclu de l’accord.
Une « déclaration interprétative », quel que soit son contenu, ne saurait assurer la modification du texte même de l’accord. Il faut procéder à cette modification en amendant explicitement le corps du CETA.En l’état, le projet d’accord CETA n’est, en effet, pas acceptable pour la CGT.