Cet article provient du site du syndicat CFE-CGC.
Commencée le 7 décembre 2016, la négociation de la convention collective de branche des salariés portés a connu sa troisième séance de négociation le 10 janvier 2017.
Le portage salarial est une nouvelle forme d’emploi qui, par son modèle économique, interroge la relation classique du travailleur et de son employeur.
Oscillant entre le salariat et l’indépendance, le travailleur en portage salarié est enchâssé dans une relation atypique formée d’une société cliente et d’une entreprise de portage qui le salarie. Comme tout changement, le portage salarial est porteur d’inquiétudes, mais aussi d’espoirs.
La CFE-CGC accompagne ce changement pour offrir de nouvelles opportunités aux personnes concernées en sécurisant leur parcours professionnel. Il n’est d’ailleurs pas question de faire du portage salarial le cheval de Troie de la déréglementation du droit du travail mais d’inventer « un salariat économiquement indépendant ».
La CFE-CGC est convaincue que ce dispositif fondé sur l’autonomie, l’expertise et la qualification, et qui apporte la sécurité issue du statut du salariat traditionnel, peut-être pertinent pour les salariés de l’encadrement. La CFE-CGC, force de proposition incontournable dans cette négociation, se félicite que la position qu’elle défend depuis des années – ouvrir une convention de branche catégorielle – ait trouvé un écho favorable lors de la séance de négociation du 10 janvier.
La teneur des discussions entre partenaires sociaux et leur volonté affichée de sécuriser rapidement le dispositif démontrent que les syndicats, loin d’être un frein au développement de notre économie, sont des acteurs indispensables pour accompagner, par le dialogue social, les mutations économiques que nous vivons toutes et tous.
Si le portage est innovant juridiquement et économiquement, il l’est aussi socialement.