Comme ceci était prévisible, Sud Rail s’est prononcée hier en faveur d’une opposition à l’accord sur les classifications et les rémunérations dans la branche ferroviaire.
“Les adhérent(e)s et les structures SUD-Rail locales ont majoritairement décidé de rejeter cet accord et de faire valoir le droit d’opposition de la fédération SUD-Rail au motif que le contenu ne garantissait pas ces valeurs de progrès social que nous défendons”, a précisé l’organisation salariale dans un communiqué. Elle a par ailleurs estimé que le texte proposé n’était “pas assez protecteur contre le dumping social” entre les entreprises de la branche.
Signé par la CFDT (15,4 %) et l’UNSA (24 %), l’accord paritaire avait déjà fait l’objet de l’opposition de la CGT (34,5 %) et de FO (9,25 %). La décision de Sud (16,9 %) se traduit par le fait que l’opposition au texte porté par l’UTP, l’organisation patronale, se trouve majoritaire. L’accord est donc réputé nul et non écrit.
Si les organisations opposées au texte revendiquent la reprise des négociations, les conditions d’une telle reprise ne manqueront pas de s’avérer problématiques. On se souvient, en effet, qu’au sein de l’UTP, plusieurs entreprises concurrentes de la SNCF trouvaient l’accord négocié déjà trop généreux.