Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat : FO
52 % des citoyens britanniques ont voté pour que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne. Ce résultat doit faire office de « sonnette d’alarme », souligne la CES (Confédération européenne des syndicats).
« Le peuple britannique a clairement exprimé son opinion. […] La première priorité est maintenant de protéger les emplois et de défendre le niveau de vie des travailleurs. » C’est en ces termes que la confédération syndicale TUC, qui avait appelé au maintien dans l’Union européenne (UE), a réagi au résultat du référendum du 24 juin qui a vu 52 % des citoyens britanniques voter pour que le Royaume-Uni sorte de l’UE. « Le gouvernement doit présenter de toute urgence un plan de défense de l’industrie britannique et de sauvegarde des emplois », insiste la confédération.
« Il règne une grande désillusion au sein de l’Europe »
Lui apportant son soutien, la CES (Confédération européenne des syndicats) tire aussi les leçons de ce vote. « C’est un jour sombre […]. Il doit tirer la sonnette d’alarme à l’UE afin qu’elle offre de meilleures perspectives aux travailleurs », a déclaré son secrétaire général Luca Visentini, poursuivant : « Il règne une grande désillusion au sein de l’Europe, pas seulement au Royaume-Uni. L’austérité, la réduction des dépenses publiques, le chômage […] ont rendu les gens hostiles à l’UE […]. Elle doit veiller à ce que ce jour ne marque pas le début de l’éclatement de l’Europe […]. »
Du point de vue institutionnel, l’article 50 du traité sur l’Union européenne prévoit un mécanisme de retrait volontaire et unilatéral d’un pays. Mais en réalité il n’inclut aucune précision sur les modalités du retrait puisqu’il revient au Conseil européen de proposer des « orientations » en vue de la conclusion d’un accord sur lesdites modalités.