Le gouvernement peut légitimement craindre un automne agité. Après une campagne électorale fondée sur l’ambiguïté, et un été farci d’annonces sur les promesses fiscales qui ne seraient pas délivrées (notamment sur la suppression de la taxe d’habitation et sur les baisses de cotisations sociales), voici venu l’automne des premières mesures impopulaires, dont les ordonnances sont l’emblème. Face aux premières tensions, le gouvernement est en train de lâcher plusieurs lests.
4 milliards de lest budgétaire
Premier lâchage en bonne et due forme: le gouvernement ne réduira pas la dépense publique de 1 point de PIB, mais de seulement 0,75. Soit 4 milliards d’économies en moins en 2018. L’effort sera limité à 1.600 suppressions d’emplois.
On connaîtra prochainement les coupes que le gouvernement envisage effectivement pour 2018, mais on sent bien qu’il fait effort pour limiter les dégâts.
À cette occasion, Bruno Le Maire a donné une interview télévisée où il précise que l’objectif est de ramener la dépense publique à un peu plus de 50% du PIB d’ici la fin du quinquennat.
Le transport sorti des ordonnances?
Autre lest lâché, selon France Info, les ordonnances ne s’appliqueraient pas au secteur des transports. Nul ne sait exactement quel engagement a été pris, mais tout laisse à penser que la rédaction des décrets devrait constituer une importante soupape de sécurité pour le gouvernement, face à la contestation syndicale.