Alors que l’élection à la présidence du MEDEF est prévue pour avoir lieu le 6 juillet prochain, les course à la succession de Geoffroy Roux de Bézieux vient de prendre ce qui devrait être sa forme définitive : celle d’un duel.
Il va opposer Patrick Martin, l’actuel numéro 2 de l’organisation, qui a clairement les faveurs du président confédéral sortant, et Dominique Carlac’h, vice-présidente et porte-parole du MEDEF. En effet, si trois candidats : ces deux représentants et Pierre Brajeux, ont obtenu les 150 parrainages nécessaires afin de participer à la présidence de l’organisation, ce dernier a annoncé hier qu’il renonçait finalement à son entreprise et apportait son soutien à Mme Carlac’h.
Ce ralliement vient d’ailleurs conforter la dynamique de sa campagne. Ces derniers temps, Dominique Carlac’h a ainsi pu compter sur le soutien de plusieurs candidats qui s’étaient déclarés à la succession de Geoffroy Roux de Bézieux : outre celui de Pierre Brajeux, ceux de Guillaume Cairou, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Yvelines, et d’Olivier Klotz, le président du MEDEF Alsace.
S’il est vrai que la multiplication des ralliements à la candidature de Dominique Carlac’h peut, à première vue, laisser penser qu’elle se trouve en position de plus en plus favorable pour prendre la tête du patronat français, encore faut-il toutefois remettre cette dynamique électorale en perspective avec certaines données plus structurelles relatives au soutien patronal dont bénéficie Patrick Martin. Il revendique, en l’occurrence, l’appui de “90 des 100 fédérations patronales nationales, [de] 95 % des Medef territoriaux et [de] 100 % des Medef régionaux”. Si ces éléments devaient effectivement s’avérer vrais, il s’agirait d’en conclure que les chances de succès de Patrick Martin sont élevées.