Mardi dernier, les partenaires sociaux se sont retrouvés pour une nouvelle séance de négociation sur l’évolution de la convention d’assurance chômage à compter de l’an prochain.
La teneur globale de leurs échanges paritaires témoigne du fait que leur discussion pourrait fort bien s’avérer délicate. En effet, si, dans le cadre de l’élaboration du budget de la nation, Michel Barnier n’a pas retenu l’idée, portée par son prédécesseur Gabriel Attal d’opérer une coupe franche dans les dépenses de l’assurance chômage – de l’ordre, pour mémoire, de plus de 3,5 milliards d’euros – il attend toutefois des partenaires sociaux qu’ils trouvent quelque 400 millions d’euros d’économies. Dans une conjoncture économique et sociale caractérisée par ses perspectives incertaines, ce cadrage budgétaire ne favorise pas la sérénité des débats.
En attendant qu’ils réussissent à dégager un accord, et dans la mesure où la convention actuelle d’assurance chômage arrive à son terme ce soir, l’Etat a dû la prolonger jusqu’à la fin de l’année. Un décret a été publié hier en ce sens au Journal officiel.