Cet article a été publié sur le site du syndicat de salariés CGT.
Dénonçant la dégradation de leurs conditions de travail et du service proposé à leurs usagers, les agents de la CPAM du Havre ont voté le 16 janvier la reconduction du mouvement entamé la veille.
Fermeture de centres, non-remplacement d’effectifs… La situation n’est plus tenable pour les agents de la CPAM du Havre. Ces derniers ont fait montre de leur mécontentement par un débrayage de 55 minutes le 15 janvier dernier.
« De nombreux centres extérieurs ont été fermés » indique ainsi Sylvie Lesueur, de la fédération CGT des organismes sociaux. « Hormis le siège, il reste quatre accueils sur la circonscription […] et la plupart d’entre eux sont ouverts à temps partiel. » Par ailleurs, depuis plus de dix ans, « les départs sont remplacés à moins d’un pour deux et les effectifs fondent comme neige au soleil ».
Ces décisions provoquent une dégradation importante de la qualité des services proposés par la CPAM : « Cette situation ne fait qu’empirer le phénomène de surfréquentation tant à l’accueil physique que sur la plateforme téléphonique » explique Sylvie Lesueur. Ce phénomène se traduit par des files d’attente « jusque sur le trottoir » ou des délais de traitement atteignant jusqu’à 35 jours. Par voie de conséquence, les conditions de travail des salariés se détériorent aussi : « On a de plus en plus d’agressions verbales avec des évènements de cet ordre qui reviennent toutes les semaines. »
La seule solution proposée par la direction est loin d’être satisfaisante : elle « consiste à réduire ponctuellement l’accès aux bornes informatiques, privant les assurés d’un accès à leur dossier le jour même. Si nécessaire, la personne doit revenir le lendemain ou demander un rendez-vous ».
Insatisfaits de cette fausse réponse, et soucieux de la qualité du service rendu et de leurs conditions de travail, les agents de la CPAM du Havre ont donc voté la reconduction de leur mouvement à l’unanimité.