C’est aujourd’hui que commence le procès pour pratiques commerciales trompeuses du groupe Sfam (Indexia) et de son fondateur Sadri Fegaier. Le groupe et son dirigeant font face à des centaines de parties civiles incluant l’association de défense de consommateurs UFC-Que Choisir et le syndicat de salariés CFDT.
Rappelons que le courtier est confondu pour avoir mis en place un système d’assurances affinitaires (notamment en partenariat avec Fnac-Darty) entrainant de nombreux prélèvement abusifs malgré la résiliation demandée expressément par les clients concernés. On parle ici de milliers d’euros, voire de dizaine de milliers d’euros, de préjudice par client. Sadri Fegaier est également accusé par la DGCCRF d’avoir sciemment caché des documents aux agents venus effectuer une perquisition.
En parallèle, les salariés des sociétés mises en liquidation souhaitent aussi comprendre comment leur employeur a pu les entrainer dans cet engrenage destructeur d’emplois. En effet, les sociétés Indexia et Sfam sont liquidées à cause de dettes s’élevant à 800 M€ selon la CFDT.
L’affaire pourrait bien conduire Sadri Fegaier à engager ses biens personnels pour éponger les dettes de ses sociétés. C’est en tous cas ce que souhaite l’ancien délégué CFDT de la Sfam dans une interview donnée à France Bleu. Des peines de prison ne sont pas non plus exclues.
Ce procès marque par sa médiatisation et l’image peu reluisante qu’il donne des professionnels du courtage et de l’assurance. Notons que même l’Ina s’intéresse à cette affaire en proposant un article consacré aux publi-rédactionnels payés par Sadri Fegaier et son groupe pour donner une bonne image d’Indexia dans la presse généraliste (Le Figaro, L’Express, Forbes, Challenges, Le Point). L’Ina met l’accent sur le grand-écart qui existait alors entre les révélations liées aux pratiques commerciales trompeuses d’Indexia et les publi-rédactionnels élogieux diffusés dans le même temps pour faire la promotion des activités du groupe.
Le procès doit durer jusqu’au 2 octobre.