La Fédération nationale indépendante des mutuelles (Fnim) vient de publier un communiqué qui oppose les inquiétudes sur le pouvoir d’achat des français aux mesures gouvernementales qui touchent les complémentaires santé.
Ce communiqué très direct annonce la couleur : il y aura des hausses de cotisation en santé. Le président de la Fnim, Philippe Mixe, rejette d’ailleurs la responsabilité sur les mesures gouvernementales. Dans une formule qui répond aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron, il répond assez adroitement à un gouvernement qui reste insensible aux arguments de la profession.
Il faut que nos gouvernants aient conscience que le temps de l’abondance des contraintes administratives et de l’insouciance politique est terminé […]. A défaut, de cette indispensable sobriété, la question de la soutenabilité de la cotisation remettra en cause la sécurité apportée aux ménages
Intervention de Philippe Mixe dans le communiqué de la Fnim publié le 31 août 2022
Le communiqué fait notamment référence à la révision de l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) à la hausse ; au rattrapage des soins non effectués en 2020 ; aux taxes qui représenteraient près de 2 mois de cotisation ; au cadre responsable et solidaire inadapté et coûteux ; mais aussi aux réformes successives comme la complémentaire santé solidaire (la réforme du Rac0, la résiliation infra-annuelle ou encore la résiliation facilitée en ligne ne sont pas nommées mais sont directement concernées).
Reste maintenant à savoir si le gouvernement et les parlementaires entendront l’avertissement. Si l’on se retourne sur la façon dont les organismes de complémentaire santé ont été considérés depuis plusieurs années, on peut fortement douter que les déclarations de la Fnim auront un effet quelconque.