Cet article provient du site du syndicat CGT.
Jeudi 18 mai 2017, un directeur adjoint du groupe Elsan (groupe auquel appartient la Polyclinique de Gascogne « Carlier ») est venu expliquer aux salarié.e.s ce que le groupe envisageait pour l’avenir de cette polyclinique en déclarant : « Au vu de l’activité chirurgicale qui est en baisse en raison notamment du départ de plusieurs médecins et de l’échec des recrutements de nouveaux praticiens, la polyclinique se trouve aujourd’hui en difficulté financière. » Le groupe ELSAN n’a pas pour habitude de s’embarrasser de bons sentiments. Si la polyclinique ne rapporte pas assez d’argent à leurs yeux, il faut que le groupe trouve des solutions qui peuvent s’avérer radicales.Le directeur adjoint a évoqué trois possibilités sur le devenir de cet établissement de soins Gersois : soit c’est une fermeture totale, soit c’est l’arrêt de l’activité chirurgicale et l’éventuelle possibilité d’une coopération public/privé, soit une orientation des lits en soins de suite et de réadaptation (St Blancard).Cette réunion a eu l’effet d’un coup de massue sur les salarié.e.s, car non seulement il y a ces trois possibilités pour le devenir de la polyclinique mais le directeur adjoint a rajouté que la polyclinique pourrait fermer du jour au lendemain et que les personnels pouvaient d’ores et déjà chercher du travail ailleurs ou bien partir de suite en vacances. Le but est de faire peur aux salarié.e.s pour qu’ils démissionnent afin de réduire les indemnités liées à un possible plan social. Il leur a d’ores et déjà été demandé de consentir à faire des efforts sur les rythmes de travail, voire sur les salaires.
Au-delà de la crainte légitime des salarié.e.s de perdre leur emploi, se pose la question de la prise en charge des patient.e.s Gersois.e.s, concernant certaines activités chirurgicales qui ne sont pratiquées qu’à la polyclinique (ex : l’ophtalmologie, l’urologie, le vasculaire) et le désert médical que cela pourrait entrainer.Ces incertitudes sont très difficiles à vivre pour les personnels. Ils veulent savoir la vérité sur leur devenir et sur ce qu’envisage le groupe Elsan. Les salarié.e.s, aidé.e.s et accompagné.e.s par la CGT Santé du Gers et la Fédération de la Santé et de l’Action Sociale CGT, sont déterminé.e.s à se battre afin que soient conservés leurs emplois et l’offre de soins sur le territoire du Gers.
Pour rappel, la vente des murs de 16 établissements, dont la polyclinique de Gascogne, a permis de dégager du « cash » au profit du groupe Vedici pour acquérir le groupe VIitalia, association qui a vu naître le groupe Elsan (85 cliniques en France). Ce même groupe Elsan est en passe de devenir le premier acteur de santé marchande en France, avec environ 125 établissements après l’absorption dans les prochaines semaines du groupe Medipolepartenaires (en attente du retour de l’autorité de la concurrence).La Fédération de la Santé et de l’Action Sociale CGT, l’Union Fédérale de la Santé Privée CGT, l’USD CGT 32, l’UD CGT 32 dénoncent la violence infligée aux salarié.e.s de cet établissement de soins à travers le manque de tact dans la manière de leur annoncer une telle nouvelle via ses dirigeants, et les méthodes utilisées par ce grand groupe financier qui visent à dégager toujours plus de bénéfices au détriment des conditions de travail de ses salarié.e.s et de la dégradation de la prise en charge de ses patient.e.s.