L’hospitalisation à domicile double son activité en dix ans

L’activité de l’hospitalisation à domicile a plus que doublé en 10 ans. Une pratique en plein essor pour la Drees et des prises en charge qui se modifient avec le temps. Les soins liés aux soins spécifiques représentent aujourd’hui le premier motif de prise en charge devant les soins palliatifs. 

 

La prise en charge en HAD (hospitalisation à domicile) permet d’effectuer des soins comparables à ceux prodigués en établissement de santé, mais à domicile. Les patients ont tendance à privilégier ce type d’hospitalisation qui permet de réduire les coûts d’une hospitalisation complète. 

Deux fois plus de journées d’HAD en dix ans

L’hospitalisation à domicile répond à une demande qui a évolué, notamment pour les besoins de soins d’une population vieillissante fragilisée par l’augmentation des maladies chroniques. On le constate d’ailleurs dans le tableau ci-dessus, l’âge moyen des patients pris en charge en HAD en 2016 est en augmentation pour chaque motif. 

Cette volonté publique de développement de l’HAD s’est accompagnée d’une augmentation de l’offre de soins et de l’activité. En 2016, 313 établissements ontcoordonné des prises en charge d’HAD, contre 170 en 2006. Durant la même période, l’activité a été multipliée par 2,6. En 2016, 4,9 millions de journées d’HAD sont comptabilisées en France métropolitaine et dans les DROM. Il y a dix ans il y en avait 1,9 million. 

Le nombre de patients pouvant être pris en charge simultanément suit le même mouvement, passant de 6 900 en 2006 à 16 300 en 2016. 

Les modes de prise en charge changent

En dix ans, la répartition des modes de prise en charge principaux en HAD s’est également modifiée. Dans le tableau extrait de l’étude de la Drees, on constate que le nombre de soins liés aux pansements complexes et spécifiques, qui traitent entre autres les ulcères et escarres, a dépassé celui concernant les soins palliatifs en 2016. Ils représentent 28 % de l’activité en 2016, contre 19 % en 2006.  

Même si les soins palliatifs cumulent 1/4 des prises en charge en HAD pour 2016, la population de plus en plus vieillissante et donc assujettie à des maladies chroniques, place les soins spécifiques en tête de liste de la prise en charge en HAD. 

Cette prise en charge permet avant tout le désengorgement des hôpitaux en faisant que le patient reste dans le cadre et le confort de sa maison. Le côté financier joue aussi puisqu’une journée de HAD coûte en moyenne 200 euros contre 700 euros par jour en hospitalisation traditionnelle. 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Quand la relation intime entre deux salariés devient un motif de licenciement

La relation intime d'un responsable d'entreprise peut avoir des conséquences professionnelles s'il les cache à sa direction. C'est ce qu'a récemment rappelé la Cour de cassation dans une décision rendue le 29 mai 2024. Elle s'y prononce sur le licenciement pour faute grave d'un responsable d'entreprise qui a caché à son employeur sa relation avec une autre salariée de l'entreprise, laquelle est titulaire...
Lire plus

Indemnité de cantine fermée “covid” : le juge tranche en défaveur des télétravailleurs

La crise sanitaire de 2020 a provoqué la fermeture de nombreux lieux de rassemblement de population, dont la fameuse cantine d'entreprise. Or, certaines entreprises ont dû maintenir une activité dans leurs locaux pour assurer la continuité de service. Dans ce cadre, une indemnité dite de cantine fermée a été mise en place pour permettre aux salariés présents de ne pas être lésés par la fermeture du restaurant normalement accessible dans le cadre de leur emploi. Mais cette indemnité a fait naître quelques litiges, dont...
Lire plus

Obligation de prévention et sécurité : c’est à l’employeur de montrer patte blanche en cas d’accident

En entreprise, l'employeur est tenu de respecter des mesures de prévention et sécurité afin de protéger la santé de ses salariés. Les dispositions du code du travail encadrent cette obligation avec précision. Mais que se passe-t-il en cas de manquement de l'employeur ? Le salarié peut-il considérer que cette violation de ses obligations légales par l'entreprise constitue un motif de rupture de contrat de travail aux torts de l'employeur ? Dans ce cas, sur qui repose la charge de la preuve ? C'est à cette question que...