Mercredi 13 décembre marquera le début des discussions la réforme de l’assurance chômage entre les partenaires sociaux et le gouvernement. Un chantier délicat et clivant, pourtant syndicats et patronat dénoncent unanimement les trop nombreuses promesses de Macron.
C’est une réforme plus qu’importante que celle de l’assurance-chômage. Sujet de nombreuses discordes au sein même des partenaires sociaux, ces derniers sont pourtant unanimes sur la nécessité d’une négociation paritaire. Ils assurent que la réforme doit partir d’un “diagnostic et d’objectifs élaborés conjointement avec l’Etat”. Dans un document publié par l’Unédic et signé par tous les syndicats (à retrouver ci-dessous), ils font le point sur leurs positions. L’occasion aussi de rappeler leur opposition au gouvernement.
Trop de promesses pour les partenaires sociaux
Ils l’avaient déjà mentionné en septembre dernier, les partenaires sociaux exigent une négociation multilatérale dans le cadre de la réforme de l’assurance-chômage. Hors de question de reproduire le cas des ordonnances où les délibérations collectives ont été clairement évitées. Et le gouvernement l’a compris. Pour éviter toute contestation a postériori, les partenaires sociaux sont conviés à une réunion multilatérale pour la réforme. Sur un sujet épineux comme l’assurance-chômage, syndicats et patronat dénoncent également les nombreuses promesses d’Emmanuel Macron.
Parmi les engagements du président de la République, le système de bonus-malus pour freiner le recours aux contrats courts sous la forme d’un taux de cotisation patronal variable, qui fait bondir les organisations patronales comme le Medef et la CPME, pour lesquels c’est un “non” clair et précis. La CGT se prononce de son côté pour un malus sans bonus, estimant que les entreprises ont déjà beaucoup d’aides de l’Etat. Autre point de débat, l’extension de l’assurance-chômage aux démissionnaires. Syndicats et patronat rappellent la nécessité d’évaluer le projet d’un démissionnaire qui doit motiver l’intervention de cette assurance, en établissant les 15 motifs considérés comme légitimes.
Une possible négociation paritaire
Affirmant leur expertise sur le fonctionnement du marché du travail, syndicats et patronat réaffirment leur volonté de prendre part à la concertation de la manière « la plus constructive possible ». Ils rappellent aussi que ces réunions multilatérales peuvent conduire, s’ils le jugent pertinent, « à une négociation paritaire ».