Protection des données : les droits des salariés selon FO

Cet article provient du site du syndicat FO.

 

Les outils numériques peuvent aussi être utilisés pour renforcer la surveillance du salarié et s’approprier ses données personnelles. Ces questions pourraient même devenir les principales sources de contentieux à l’avenir dans les entreprises, selon l’avocate France Charruyer qui conseille aux syndicats de négocier pied à pied les chartes informatiques et des clauses dans les contrats de travail, pour éviter que les outils ne servent de laisse électronique. Il s’agit par exemple de garantir, entre autres, que le salarié n’utilise pas son propre smartphone ou tout autre outil numérique personnel pour accomplir ses tâches professionnelles. 

Anca Boboc, sociologue chez Orange Labs, a confirmé : Il existe un rapport très fort entre une plus grande autonomie et une augmentation du contrôle de la part de l’employeur. Ce rapport est renforcé par le numérique.Pas moins de 14 % des 7 000 plaintes que la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) reçoit chaque année émanent du monde du travail. Si elles concernent essentiellement pour l’instant la vidéosurveillance, le droit d’accès au dossier personnel et la mise en place de dispositifs de biométrie sans autorisation, c’est la protection des données qui semble être au cœur des préoccupations des experts présents aux Matinales de FO.Face aux employeurs et aux géants d’Internet14 % 

C’est le taux de plaintes émanant du monde du travail que reçoit chaque année la Commission nationale de l’informatique et des libertés.Sophie Vulli, de la CNIL, a fait état d’une mondialisation du traitement des données personnelles, avec un fort déséquilibre entre les droits des individus et le pouvoir des acteurs du numérique. Les 

GAFAM (acronyme des géants d’Internet, les américains Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) se croient tout permis. La CNIL souligne donc la nécessité de s’appuyer sur le droit national, comme l’article 34 de la loi informatique et liberté de 1978, mais aussi sur le droit européen, avec un nouveau règlement qui entrera en vigueur en mai 2018.La dématérialisation des tâches administratives entraîne le développement des techniques de profilage. Les données des salariés peuvent être réutilisées pour faire du profit par leur revente à des employeurs potentiels. Or la corrélation des données de connexion permet aussi de dresser un profil psychologique, a notamment alerté la représentante de la CNIL. 

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

CNNCEFP : une nouvelle nomination à la sous-commission de la protection sociale complémentaire

Un arrêté du 8 septembre 2025, publié au Journal officiel du 10 septembre, acte la nomination d’un nouveau membre au sein de la sous-commission de la protection sociale complémentaire de la commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP) Florian Dutreuil est nommé membre suppléant de cette sous-commission, en qualité de représentant des employeurs. Sa désignation intervient sur proposition de la...

La représentativité en passe d’être révisée chez les ostéopathes et chiropracteurs

Un avis tout juste paru au Journal officiel annonce l'ouverture d'une nouvelle enquête de représentativité pour les professions d'ostéopathe et de chiropracteur. Les organisations professionnelles concernées qui veulent être représentatives ont 6 semaines, à partir du 10 septembre 2025, pour envoyer tous les éléments nécessaires à la détermination (ou non) de leur reconnaissance parmi les organisations représentatives. L'avis détaille tous les éléments à...