Au début du mois de juin, le ministre du travail et de l’emploi, François Rebsamen, a annoncé la création de 100.000 contrats aidés supplémentaires pour l’année 2015. Cette mesure a pour but de participer à l’inversion de la courbe du chômage, mais les résultats ne suivent pas nécessairement.
Rapide point sur le contrat aidé
Le contrat aidé est un contrat de travail dont la durée est limitée, entre six et vingt-quatre mois. Les employeurs qui attribuent ces contrats bénéficient d’aides telles que des subventions ou des exonérations fiscales. Les salariés en contrat aidé gagnent le Smic (9,53 euros brut de l’heure) et doivent recevoir une formation personnalisée. Les principaux bénéficiaires sont les personnes les plus touchées par le chômage, notamment les jeunes. Les entreprises, les associations et les services gratuits comme l’éducation ou la santé peuvent mettre en place des contrats aidés.
Le contrat aidé, un coup de pouce pour les demandeurs d’emploi
Actuellement, plus de 400.000 personnes sont en contrat aidé. En créer 100.000 de plus permettrait de diminuer d’emblée le nombre de demandeurs d’emploi. Grâce à ces contrats, des personnes au chômage depuis un temps long peuvent retrouver une période d’activité de ving-quatre mois maximum.
Le contrat aidé donne l’opportunité aux demandeurs d’emploi d’acquérir une expérience et des compétences supplémentaires qu’ils pourront ensuite ajouter à leur CV. A première vue, cette situation est bénéfique car sans ces contrats, de nombreux demandeurs d’emploi continueraient leurs recherches.
Quel avenir pour les bénéficiaires des contrats aidés ?
Ces contrats n’assurent pas une sortie définitive du chômage car leur durée est limitée dans le temps. Au moment de leur création, ils permettent de diminuer le nombre de demandeurs d’emploi ; or cela n’agit que sur le court terme. Les contrats aidés ne sont qu’une mesure temporaire dans la lutte contre le chômage. Pour un court temps, des catégories plus touchées que d’autres par le chômage peuvent avoir accès à l’emploi, mais leur avenir n’est pas assuré : les contrats aidés des séniors, par exemple, débouchent rarement sur un CDI.
De plus, la formation n’est pas nécessairement assurée. L’employeur sait que la personne ne restera pas forcément, des dépenses ne sont donc pas envisagées. Enfin, au terme d’un contrat aidé, l’embauche pour un plus long terme dépend surtout de l’état économique de la société qui emploie. D’autant plus que les aides dont l’employeur a bénéficié ne s’appliquent que le temps du contrat aidé.