Les pensions AGIRC-ARRCO indexées sur l’inflation

En fin de semaine dernière, nous évoquions la tenue d’une réunion paritaire à l’AGIRC-ARRCO, qui devait notamment statuer sur le mode d’indexation des pensions mis en oeuvre dans les régimes complémentaires jusqu’en 2022.

 

C’est finalement l’option d’une indexation sur l’inflation qui a emporté le suffrage des partenaires sociaux. 

Le “geste” de l’AGIRC-ARRCO pour les retraités

Pour les quatre prochaines années, les retraités du secteur privé pourront se féliciter de ne pas perdre de pouvoir d’achat sur la partie AGIRC-ARRCO de leur pension. Vendredi dernier, les partenaires sociaux ont en effet convenu d’indexer les pensions de retraite complémentaires sur l’évolution des prix, hors tabac.  

Claude Tendil, le négociateur au nom du Medef, a ainsi justifié cette décision : “La situation des régimes Agirc-Arrco a été redressée grâce aux efforts des parties prenantes à partir de 2015. Il nous a paru normal de donner une garantie de quatre ans. Dans un monde aussi volatil, c’est un geste majeur fait en faveur des retraités”. 

Les représentants des salariés ont salué ce changement du réglement AGIRC-ARRCO. Pour Philippe Pihet (FO), il permet de rompre avec une période de “cinq ans de gel” des pensions et de “maintenir le pouvoir d’achat des retraités”. La CGT a, certes, déploré le fait que l’indexation n’eût pas été opérée sur les salaires. Elle s’est en outre inquiétée du fait que le nouveau mode de calcul pourrait être réévalué en cas de dégradation de la situation financière des régimes complémentaires. 

Le malus bientôt repensé ?

S’ils se sont accordés sur le mode d’indexation des pensions AGIRC-ARRCO, les partenaires sociaux n’ont en revanche pas réussi à s’entendre sur le problème du malus de 10 % – ou 5 % dans le cas des retraités ayant de petites pensions et payant donc un taux de CSG réduit – appliqué, depuis le 1er janvier 2019, pendant trois ans aux pensions des retraités qui partent à la retraite alors qu’ils remplissent les conditions pour bénéficier d’une pension à taux plein.  

Les syndicats de salariés, y compris la CFDT, veulent profiter de l’amélioration de la situation financières des régimes complémentaires pour revoir ce malus institué par l’accord de 2015. Pour l’heure, le patronat ne veut pas s’engager sur cette voie avant d’avoir pu évaluer l’efficacité du dispositif – c’est-à-dire avant au moins un à deux an(s). “Si on a des éléments permettant d’avoir un jugement pertinent avant, pourquoi pas, mais je tiens à respecter ma signature et à ce que ceux qui ont signé la respectent aussi”, a ainsi précisé M. Tendil. 

Ceci étant dit, les partenaires sociaux ont tout de même convenu de se retrouver durant les prochaines semaines afin d’échanger quelque peu au sujet de ce malus

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