Cet article provient du site du syndicat de salariés UNSA.
Depuis 20 ans, les personnels des hôpitaux publics voient leurs conditions de travail se dégrader. Manque de moyens financiers, humains, matériels, la crise du Covid-19 met davantage en lumière ce que le monde hospitalier dénonce sans cesse et sans être entendu.
Le Ministre de la santé a annoncé qu’il réunirait les partenaires sociaux le 25 mai prochain pour aborder le futur « Plan Ségur » de la santé. Cette annonce fait suite au discours du Président de la République fin mars qui appelait de ses vœux à « un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières » pour l’hôpital.
Si l’UNSA salue la volonté du gouvernement de chercher à répondre enfin aux besoins des hôpitaux, elle ne peut qu’être interrogative, voire même en opposition sur certaines pistes déjà évoquées dans la presse.
- Ainsi pour l’UNSA, alors que les personnels sont épuisés et insuffisamment nombreux, la remise en cause des 35 heures pour gagner plus n’a pas sa place dans les négociations.
- Ce que réclament aujourd’hui les personnels des établissement publics, ce sont des rémunérations et des conditions de travail décentes ainsi que le paiement des heures supplémentaires ! Pour l’UNSA, les négociations à venir doivent donc porter sur la reconnaissance de tous les métiers, que ce soit dans le sanitaire, le social ou le médico-sociale.
Mais au-delà de ces questions, c’est toute l’organisation de l’hôpital public qui doit être revue. Financement, articulation entre le médecin de ville et l’hôpital pour ne plus saturer les urgences, etc : la crise sanitaire du Covid-19 a montré que des organisations plus efficientes sont possibles.
Il faut donc maintenant que le Gouvernement écoute et entende les organisations syndicales qui accompagnent les personnels au quotidien pour construire la santé de demain.