Dossier médical partagé (DMP) : les pharmaciens et infirmiers appelés en renfort

Le lancement officiel du dossier médical partagé (DMP) début novembre 2018 semble tenir le cap fixé par Agnès Buzyn. L’objectif d’ouverture d’au moins 3,5 millions de comptes à la fin de l’année 2018 aurait effectivement été atteint mais pour continuer, les pharmaciens et infirmiers seraient mis à contribution.

 

Le dossier médical partagé revient de loin car n’oublions pas que le projet d’un carnet de santé numérique date de 2004. Le projet avait notamment été remis sur les rails en janvier 2016 avec la loi santé portée par Marisol Touraine, alors ministre de la santé : le décret, publié quelques mois plus tard, précisait à la fois l’utilité du DMP mais aussi son contenu, et les usages prévus. 

 

Pharmaciens et infirmiers à la rescousse du DMP

Les autorités n’ont pas caché leur ambition avec un but de 40 millions de dossiers médicaux partagés ouverts en 2022. Pour y parvenir, le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie, Nicolas Revel, pense à l’élargissement des opportunités d’ouvertures : il pense notamment à solliciter les pharmaciens et les infirmiers qui pourraient alors être rémunérés forfaitairement pour chaque nous DMP qu’ils auront contribué à créer. 

Une telle aide aurait pour objectif d’aider les usagers, notamment les personnes âgées, à créer leur dossier plus facilement et de passer outre les problèmes de connexion internet ou de SMS à recevoir. 

Au-delà de cette annonce, Nicolas Revel annonce que la moitié des CHU doivent encore adapter leur système au DMP : aucune date concrète d’adaptation de tous ces établissements n’est donnée. En outre, une aide financière spécifique destinée aux Ehpad est prévue afin de les aider à faire le lien avec le DMP. Dans le même temps. 

La voie du DMP semble toute tracée jusqu’en 2022 mais n’oublions pas que les professionnels de santé sont encore sceptiques sur l’utilisation quotidienne du DMP : ils craignent ainsi des bugs non détectés dans les phases de test mais aussi une charge de travail supplémentaire pour les médecins qui consultent à domicile. A l’heure actuelle, ces craintes n’ont pas encore trouvé écho en pratique mais l’augmentation du nombre de dossiers ouverts pour bien changer la donne dans les prochains mois. 

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