Parution du décret d’application sur le regroupement des IRP

Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat FO

 

Le décret d’application fixant la composition et le fonctionnement d’une instance unique dans les entreprises ou unités économiques et sociales (UES) d’au moins 300 salariés est paru le 23 mars 2016 au Journal officiel. Ce dispositif était prévu par la loi sur le dialogue social d’août 2015. 

Désormais, deux ou la totalité des institutions représentatives du personnel (IRP) – DP, CE, CHSCT – peuvent être regroupées au sein d’une instance unique, qui exercera l’ensemble de leurs attributions. 

Sa mise en place peut se faire lors de la constitution ou du renouvellement de l’une des trois IRP. Elle doit faire l’objet d’un accord majoritaire, signé par les syndicats représentant au moins 50 % des voix aux élections professionnelles. 

L’accord doit fixer le nombre de représentants du personnel élus au sein de l’instance, dans le respect des seuils minimaux fixés par décret : au moins 4 titulaires et 4 suppléants (établissement de moins de 300 salariés), 6 titulaires et 6 suppléants (de 300 à 999 salariés) ou 8 titulaires et 8 suppléants (plus de 1 000 salariés), lorsque deux IRP sont regroupées. Leur nombre passe respectivement à 5, 10 et 15 lorsque toutes les IRP sont regroupées. L’accord doit également préciser le rôle respectif des titulaires et des suppléants. 

Une baisse de moyens pour les IRP 

Il fixe le nombre d’heures de délégation par élu, au minimum 12 heures par mois pour un regroupement partiel et 16 heures par mois pour un regroupement de toutes les IRP. Il établit le nombre de jours de formation. Lorsque l’instance comprend le CE, le minimum est le stage de formation économique jusqu’à 5 jours. Lorsqu’elle intègre le CHSCT, le seuil est de 3 jours (moins de 300 salariés) ou 5 jours (plus de 300 salariés). 

Légalement, l’accord ne peut fixer un nombre minimal de réunions inférieur à 6 par an. Si l’instance inclut le CHSCT, il doit préciser la composition et le fonctionnement au sein de l’instance d’une commission dédiée aux questions d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail. Et au moins 4 réunions doivent être consacrées à ces questions.  

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Une nouvelle nomination au sein de la commission des pathologies professionnelles du COCT

Dans le Journal officiel du 19 décembre 2024, un arrêté ministériel daté du 11 décembre 2024 annonce une nomination au sein de la commission spécialisée relative aux pathologies professionnelles du Conseil d’orientation des conditions de travail (COCT). Jean-Louis Zylberberg a été nommé membre titulaire du Conseil d’orientation des conditions de travail (COCT). Proposé par la Confédération générale du travail (CGT), il prend la relève de Olivier Tompa en tant...

Le conseil d’administration de l’ACOSS accueille 3 représentants MEDEF

Dans le Journal officiel du 19 décembre 2024, deux arrêtés ministériels publiés annoncent trois nominations au sein du conseil d’administration de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS). Ces nominations concernent les représentants désignés par le Mouvement des entreprises de France (MEDEF). Claudia Kespy-Yahi a été nommée membre titulaire du conseil d’administration de l’ACOSS en tant que représentante des employeurs, prenant la place de...

Avis d’extension d’un avenant prévoyance à la CCN des OETAM du BTP de la Guadeloupe et dépendances

La ministre du travail et de l'emploi, envisage d’étendre, par avis publié le 19 décembre 2024, les dispositions de l’avenant du 13 novembre 2024 relatif au régime de prévoyance des ouvriers et des ETAM du bâtiment et des travaux publics et activités annexes de Guadeloupe, Martinique et Guyane, conclu dans le cadre de la convention collective nationale des employés techniciens et agents de maîtrise du bâtiment et des travaux publics de la...