Cette publication été initialement diffusée sur le site du syndicat de salariés CFDT
La CFDT et l’ensemble des organisations syndicales et patronales ont été reçues par Muriel Pénicaud, ministre du travail et par Marlène Schiappa, secrétaire d’état à l’égalité entre les femmes et les hommes aujourd’hui. Cette réunion clôture un cycle d’échange sur la résorption des écarts de salaires inexpliqués entre les femmes et les hommes.
La CFDT s’est largement investie dans cette concertation initiée en mars, et dont les premières mesures, en mai, avaient permis d’avancer d’un point de vue législatif et réglementaire sur la question des violences sexistes et sexuelles.
Pour ce qui concerne l’égalité salariale, le dispositif présenté ce jour ne suffira pas à résoudre toutes les discriminations salariales entre les femmes et les hommes, mais il constitue néanmoins une avancée notable. Le passage d’une obligation de moyens à une obligation de résultats répond à une revendication portée de longue date par notre organisation.
Les entreprises seront tenues de publier leurs résultats chaque année et auront trois ans pour rattraper les écarts mesurés. Ces écarts se verront attribuer une note sur 100 qui déterminera l’application d’une sanction financière (jusqu’à 1% de la masse salariale) en cas de note inférieure à 75.
La CFDT a défendu et obtenu que les éléments de rémunération tels que les bonus, les primes ou les avantages en nature soient inclus dans les comparaisons et que le principe de non-discrimination au retour de congé maternité soit strictement appliqué.
La CFDT sera très attentive à la transparence faite sur les écarts mesurés. Cette transparence permettra aux équipes syndicales et aux élus CSE de faire pression sur les entreprises afin d’éradiquer enfin les écarts de salaires inexpliqués entre les femmes et les hommes.
Cette publication provient du site de l’organisation d’employeurs Medef
Le Medef accompagnera les entreprises pour les aider à mettre en place le plan de réduction des écarts salariaux
Le Medef accueille favorablement les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre les inégalités salariales entre les femmes et les hommes. Car la méthodologie retenue répond au double objectif d’efficacité (lutter contre les inégalités salariales persistantes) et de pragmatisme (tenir compte de la diversité des situations des entreprises). Toutefois, le Medef restera très vigilant au cours de la mise en œuvre de cette méthodologie afin que les difficultés des entreprises soient réellement prises en compte. Le Medef veillera en particulier à la faisabilité technique du calcul des indicateurs via les logiciels de paie et de ressources humaines, et lors des contrôles, à la prise en compte des efforts fournis par les entreprises, notamment des plus petites. Le Medef a contribué, dans un esprit de responsabilité, à la concertation menée par le gouvernement. Il a toujours gardé un cap, l’objectif final d’équité, tout en restant exigeant sur la prise en compte de la réalité des entreprises, notamment des plus petites. La concertation avec les partenaires sociaux, l’esprit constructif de Sylvie Leyre et la participation des entreprises qui ont répondu à notre appel pour expérimenter les pistes de travail, ont permis d’aboutir à une méthodologie adaptée à la réalité et aux contraintes des chefs d’entreprise. Il reste à la tester à grande échelle pour éventuellement l’améliorer. Au-delà du calcul des éventuels écarts de rémunération, il s’agit aussi de les réduire. Ainsi, le Medef agira :
- pour aider, conseiller, orienter et accompagner les plus petites structures ;
- pour travailler avec le gouvernement et l’administration afin d’assurer le discernement indispensable à l’analyse des écarts mesurés, dont certains seront injustifiés et à corriger, tandis que d’autres traduiront une évidente réalité de terrain indépendante du bon vouloir des chefs d’entreprise.