Vers une nouvelle journée de manifestations généralisées ?

Cet article a été rédigé pour le site du syndicat de salariés FO

 

Les organisations de retraité-e-s du groupe des 9 (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR, Ensemble & Solidaires-UNRPA) se sont réunies le 11 avril 2018 pour décider des suites à donner aux mobilisations engagées par elles, notamment le 28 septembre 2017 (80 000 manifestants) et le 15 mars 2018 (plus de 160 manifestations et plus de 200 000 manifestants). 

Les organisations de retraité-e-s du groupe des 9 (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR, Ensemble & Solidaires-UNRPA) se sont réunies le 11 avril 2018 pour décider des suites à donner aux mobilisations engagées par elles, notamment le 28 septembre 2017 (80 000 manifestants) et le 15 mars 2018 (plus de 160 manifestations et plus de 200 000 manifestants). 

Unanimement, elles ont constaté que la colère manifestée par les personnes retraitées le 15 mars était le résultat d’une accumulation d’attaques menées à leur encontre par les gouvernements depuis le printemps 2014 : gel des pensions, création ou augmentation de taxes, suppression de dispositions fiscales spécifiques, etc. Depuis son installation à la présidence de la République, M. Macron n’a cessé d’ignorer les revendications des personnes retraitées, de les caricaturer comme des « riches » et des « nantis », le tout se poursuivant par une augmentation de 25 % de la CSG qui ampute très fortement le pouvoir d’achat d’un grand nombre de retraité-e-s depuis le 1er janvier 2018. 

L’énorme succès des manifestations a incité le premier ministre à effectuer un tout petit geste, à exonérer d’augmentation de la CSG 0,6 % des retraité-e-s… en 2019. Ce premier recul reste bien trop limité pour calmer les personnes retraitées en colère. 

Les 9 organisations ont décidé d’accentuer la pression sur le gouvernementet sur les parlementaires qui ont notamment voté la loi de Finances 2018 et la loi de Financement de la Sécurité Sociale 2018. 

Dès maintenant, est proposée à la signature une pétition exigeant qu’une loi de finances rectificative soit prise annulant la hausse de la CSG pour tous, mettant fin au gel des pensions et décidant de la revalorisation de toutes les pensions. Depuis des mois, les députés de la majorité parlementaire veulent nous expliquer leurs réformes. A notre tour nous allons leur faire un peu de pédagogie pour qu’ils apprennent ce qu’est la vraie vie des retraité-e-s. 

Le jeudi 14 juin sera une nouvelle journée nationale de manifestations décentralisées dans tous les départements, au plus près des retraité-e-s.

Le fait que d’autres mobilisations sociales et syndicales se développent dans le pays est considéré comme un élément supplémentaire nécessitant le maintien d’une pression spécifique de tous et toutes les retraité-e-s. 

En effet, le gouvernement multiplie ses « réformes » qui sont autant d’attaques contre certaines catégories sociales : en multipliant les cadeaux fiscaux et sociaux aux plus riches (laxisme à l’égard de la grande fraude, baisse de l’impôt sur les sociétés à 25 %, plafonnement de l’imposition des dividendes à 30 %, suppression de l’impôt sur la fortune pour les titulaires de portefeuilles boursiers, etc.), il accentue les déficits publics et il maintient la dette, lesquels sont ensuite mis en avant pour expliquer une politique d’austérité à l’égard du plus grand nombre s’accompagnant notamment d’une réduction des crédits alloués aux dépenses sociales, de solidarité et de financement des services publics (hôpitaux, Ehpad, etc.). 

Les propos tenus le 12 et le 15 avril à la télévision par le Président de la République confirment qu’il ne veut toujours rien comprendre de la colère des retraité-e-s. Il nous dit qu’il ne prend pas les retraité-e-s « pour un portefeuille », peut-être, mais il les prend bien pour un porte-monnaie… dans lequel il tape pour aller grossir les portefeuilles d’une minorité privilégiée. 

 

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