La constitution de la commission des affaires sociales à l’Assemblée Nationale est passée à peu près inaperçue, dans le brouhaha de l’actualité polémique. Elle mérite pourtant d’être regardée avec attention.
Brigitte Bourguignon, présidente de la Commission
La présidente en titre est Brigitte Bourguignon, députée du Pas-de-Calais sous étiquette En Marche. Professionnellement, elle fut fonctionnaire territoriale de catégorie B (au conseil général du Pas-de-Calais dont elle est devenue élue…).
Née en 1959, elle a pris la succession de Jack Lang dans le Pas-de-Calais en 2012. C’est donc une “héritière” du socialisme historique. Elle était jusque-là maire adjointe à Boulogne-sur-Mer (dont le maire est le socialiste Frédéric Cuvillier).
Elle est présentée comme proche de Martine Aubry, qu’elle n’a donc pas hésité à trahir pour conserver son fauteuil.
Olivier Véran, rapporteur général
Le rapporteur général de la Commission est bien connu. Il s’agit d’Olivier Véran, médecin socialiste grenoblois qui siégeait déjà dans la précédente commission. Il y avait pris des positions complaisantes vis-à-vis de Marisol Touraine et a systématiquement défendu des conceptions étatistes.
Olivier Véran fut un temps donné ministre de la Santé, compte tenu de sa supposée proximité avec Emmanuel Macron. Il avait d’ailleurs postulé officiellement à ce poste par voie de presse avant le premier tour. Ce geste ne semble pas lui avoir porté chance.
Quelques figures emblématiques de la commission
On notera par ailleurs que la Commission compte quelques ténors significatifs.
Du côté de l’opposition, on y retrouve les traditionnels: Jean-Pierre Door ou Gilles Lurton, par exemple, y tiennent encore des responsabilités (Door est vice-président, Lurton est secrétaire).
Du côte d’En Marche, on suivra avec attention quelques figures comme Bruno Bonnell (qui a battu Najat Vallaud-Belkacem à Villeurbanne), Christophe Castaner ou Sylvain Maillard.