Cette publication provient du site du syndicat de salariés Unsa.
Alors que l’Assurance maladie rembourse les préservatifs masculins sur prescription médicale depuis fin 2018, et qu’un rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes plaide en faveur d’un remboursement du préservatif féminin, l’UNSA milite pour que la contraception soit l’affaire de toutes et de tous et se déclare favorable au remboursement du préservatif féminin.
Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a demandé que le préservatif féminin soit remboursé au même titre que le préservatif masculin, considérant que cela constituerait « un levier de libération et de prise de pouvoir par les femmes, tant en termes de prévention des infections sexuellement transmissibles que de contraception”.
En effet, si aujourd’hui le préservatif féminin est encore trop méconnu, ce sujet ouvre sur une problématique plus globale concernant les modes de contraception et leur remboursement en France.
Pour l’UNSA, il s’agit en premier lieu de rappeler que les responsabilités en termes de contraception se doivent d’être partagées entre les partenaires.
En ce sens, il est injuste de continuer à faire porter aux femmes l’entière responsabilité de la contraception, puis, éventuellement, d’une IVG dans le cas d’une grossesse non désirée.
Mais les questions de contraception et de protection contre les MST sont aussi une question de santé publique.
Pour l’UNSA, il est donc indispensable de pouvoir s’assurer que le mode de contraception et/ou de protection choisi par un couple résulte d’un choix assumé par les deux partenaires.
A ce titre, l’UNSA considère que le préservatif féminin devrait pouvoir être remboursé par l’Assurance maladie.
L’UNSA plaide par ailleurs pour une prise en charge dégenrée.
Ainsi, l’achat de tout moyen de contraception et/ou de protection (pilule, préservatifs, etc) devrait pouvoir être remboursé, y compris forfaitairement par les complémentaires santé, à l’un ou l’autre des deux membres d’un couple qui en ferait la demande, et ce sans critère de genre.