Travail des femmes : la Dares publie une étude sur la sensibilité de leur offre de travail

Un document d’étude de la Dares nous informe des méthodes utilisées afin de mesurer l’élasticité de l’offre de travail des femmes en France, autrement dit la sensibilité de l’offre de travail des femmes par rapport au salaire. Ce document établit ensuite une synthèse des estimations résultant des différents travaux réalisés. 

L’activité des femmes présente certaines spécificités : forte présence des temps partiels, concurrence entre l’activité rémunérée et les tâches domestiques ou taux d’activité inférieur à celui des hommes (83% de femmes actives entre 15 et 49 ans contre 93% chez les hommes dans la même tranche d’âge). 

 

La Dares distingue deux systèmes permettant de mesurer la sensibilité de l’offre d’emploi des femmes

Face à ces constats, l’étude nous présente les différentes approches utilisées afin d’évaluer l’élasticité de l’offre de travail des femmes. 

Les approches théoriques analysant l’offre de travail des femmes sont ainsi constituées de deux grandes familles. En premier lieu, le modèle d’offre continue évalue le comportement des femmes face à l’activité de travail. Cette analyse repose sur différents facteurs et hypothèses restrictifs tels que les coûts fixes du travail ou les contraintes horaires. En second lieu, le modèle d’offre à choix discret, évalue le contexte décisionnel entourant l’activité des femmes, tout en reposant sur un nombre moindre d’hypothèses restrictives. 

Les approches athéoriques de l’offre de travail se fondent, elles, sur une analyse des politiques publiques, et non sur le comportement d’activité des femmes, afin d’évaluer directement l’élasticité des offres de travail. 

 

Les approches distinctes mais complémentaires révèlent les spécificités de l’offre d’emploi des femmes

Chacune de ces méthodes présente des avantages et inconvénients (les méthodes structurelles reposent par exemple, sur une analyse simplifiée des « environnements décisionnaires »). En définitive, ces deux systèmes d’analyse se révèlent être complémentaires. 

Enfin, le résultat de ces approches permet d’émettre différents constats : l’élasticité de l’offre de travail des femmes est plus faible lorsque la femme est en couple, on remarque également une élasticité plus importante dans l’offre de travail des femmes que dans celle des hommes. 

Pour plus de précision, vous trouverez ci-après le document d’études de la Dares. 

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

La santé mentale des cadres mise à rude épreuve selon l’Apec

La nouvelle étude diffusée par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) montre que la santé mentale des cadres et managers est une préoccupation qui devrait être centrale pour les entreprises. Le document donne à lire une analyse de risque approfondie à destination des entreprises et des professionnels de la de la protection sociale collective. Il en ressort que la santé mentale des cadres est bien plus éprouvée que celle des salariés non-cadres. ...

Avis d’extension d’un avenant à un accord santé dans la CCN des industries chimiques et connexes

La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles envisage d’étendre, par avis publié le 10 octobre 2025, les dispositions de l’avenant du 2 septembre 2025 à l'accord du 17 novembre 2022 relatif au régime conventionnel frais de santé, conclu dans le cadre de la convention collective nationale des industries chimiques du 30 décembre 1952 (...