Transports routiers : les syndicats menacent d’aller au “clash” sur les salaires

Ainsi que nous l’évoquions il y a quelques semaines, les représentants patronaux et salariaux de l’importante branche des transports routiers discutent actuellement des grilles salariales conventionnelles.

Après une première séance de négociation infructueuse – les négociateurs salariaux ayant revendiqué des hausses de 10 % ainsi qu’un treizième mois conventionnel et les négociateurs patronaux ayant proposé 3,5 à 4,5 % d’augmentation des minima salariaux – ils se sont retrouvés hier pour une deuxième séance. Elle non plus ne leur a pas permis de tomber d’accord sur l’évolution des grilles de salaire.

D’un côté, les représentants des employeurs ont proposé des hausses allant de 4,2 % – dans le cas de la FNTR et de TLF, organisations représentatives à 41,6 % et 32,5 % – à 5 % – dans le cas de l’OTRE, représentative à 11,9 %. Ces propositions patronales étaient donc supérieures à celles formulées au milieu du mois de novembre.

Elles ne paraissent pourtant pas avoir convaincu les négociateurs représentant les salariés de la profession. Par le moyen d’un communiqué de presse, la CFDT et la CFTC – qui ne font pas figure, dans les transports routiers, d’organisations radicales – ont en effet qualifié ces propositions de “timides et insuffisantes”. Surtout, les deux organisations ont promis d’aller au “clash” si les organisations patronales ne présentent pas des propositions bien plus ambitieuses à l’occasion de la dernière séance de négociation, prévue pour avoir lieu le 5 janvier.

Cité par nos confrères de TransportInfo, Jean-Marc Rivera, délégué général de l’OTRE, commente ainsi les divergences d’approches patronales et salariales : “Ils ont tendance à comparer leur situation avec les NAO d’autres branches, notamment celles des femmes de ménage. Ils oublient que dans nos métiers, nous garantissons aux conducteurs un nombre d’heures minimum qui leur permettent d’obtenir des salaires bien au-dessus du smic, même si cette rémunération se fait par le temps de travail”. Il n’est pas certain qu’une telle analyse, sur le fond et sur la forme, contribuera à rapprocher les positions des uns et des autres…

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