Réunis hier pour une nouvelle séance d’échanges paritaires sur le télétravail, les représentants des trois principales organisations patronales – Medef, CPME et U2P – et salariales – CFDT, CGT, FO, CFTC et CFE-CGC – en sont restés à des considérations assez générales.
Ils ont, certes, convenu de l’organisation du rapport devant établir un état des lieux du télétravail en France, rapport qui doit être présenté lors de la séance de discussion du 11 septembre prochain. Ce rapport évoquera plusieurs aspects du télétravail : enjeux sociaux, économiques et environnementaux au niveau macroéconomique ; organisation du travail ; management et ressources humaines.
D’après les représentants salariaux, ce rapport pourrait servir de base à une négociation paritaire en bonne et due forme. “Le Medef est sur un positionnement qui a semblé plus ouvert. Il a dit qu’il pourrait y avoir potentiellement de nouvelles dates de réunion”, a ainsi déclaré Béatrice Clicq (FO) à l’issue de la réunion, tandis que la CFDT a salué l’adoption par le Medef d’une attitude “plus souple” que celle adoptée jusqu’alors.
Cet enthousiasme mérite toutefois d’être mis en perspective avec certaines déclarations patronales, plus mesurées. Ainsi, dans l’état actuel des choses, la CPME s’interroge sur la pertinence même d’échanges sur le télétravail. “On s’interroge sur quoi négocier. Il n’y a pas besoin de modifier la législation actuelle et on veut maintenir la souplesse de l’entreprise”, a en effet déclaré Eric Chevée (CPME).