Tarification des accidents du travail et des maladies professionnelles : quelles nouveautés ?

Un arrêté du 15 février 2017 portant modification de l’arrêté de 17 octobre 1995 relatif à la tarification des accidents du travail et des maladies professionnelles a été publié au J0 du 1er mars 2017.L’arrêté du 17 octobre 1995 a été pris dans le cadre de l’application des dispositions de l’article D242-6-1 du Code de la sécurité sociale. Cet article prévoit que le taux de cotisation due au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles est déterminé par établissement. 

Il a donc fallu mettre sur pied un mode de classement des établissements. 

Cela est l’objet de l’arrêté du 17 octobre 1996 qui précise les modalités de classement des établissements selon une nomenclature des risques. 

L’arrêté du 15 février 2017 lui apporte quelques modifications. 

La notion d’établissement distinct est étendue à certains salariés

Dans l’arrêté du 17 octobre 1995, l’alinéa 3 du II de l’article 1 prévoyait qu’en ce qui concerne les activités relevant du secteur des industries du bâtiment et des travaux publics, le siège social ou les bureaux qui répondent à certaines conditions sont considérés comme des établissements distincts au sein d’une même entreprise. 

Désormais, avec l’arrêté du 15 février 2017, les termes « siège social ou les bureaux » sont remplacés par les termes « l’ensemble des salariés occupant des fonctions ». 

Ainsi, l’arrêté prévoit que certains salariés sont considérés comme formant un établissement distinct, avec un taux de cotisation propre. 

L’arrêté du 15 février 2017 précise qu’il s’agit des salariés qui occupent à titre principal des fonctions support de nature administrative dans des locaux non exposés aux autres risques relevant de la même entreprise. 

 

L’arrêté simplifie le formalisme entourant les notifications à l’employeur

L’arrêté du 17 octobre 1995 prévoyait que toute décision émanant d’une caisse d’assurance retraite et de la santé au travail et relative à la tarification des risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles est notifiée à l’employeur par lettre simple. 

L’arrêté prévoyait, toutefois, quelques exceptions. En effet une notification par lettre recommandée avec avis de réception était obligatoire pour les décisions concernant : 

– les taux calculés mixtes ou réels, 

– l’imposition de cotisations supplémentaires ou complémentaires, 

– l’attribution de ristourne, 

– et les décisions de la caisse concernant un recours gracieux. 

L’arrêté du 15 février 2017 n’exige plus spécifiquement une lettre recommandée avec avis de réception mais plutôt n’importe quel moyen permettant de conférer date certaine à la notification. 

 

Une entrée en vigueur de l’arrêté soumis au principe de sécurité juridique

L’arrêté du 15 février 2017 précise que les dispositions relatives aux catégories de salariés qui forment un établissement distinct s’appliquent postérieurement à l’entrée en vigueur de l’arrêté. 

Les anciennes dispositions restent applicables aux demandes formées avant l’entrée en vigueur de l’arrêté et ce, jusqu’au 31 décembre 2019. 

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Découvrez nos analyses et capsules vidéos
Lancer la vidéo

Webinaire Tripalio #1 : Les accords santé face aux fusions de CCN

Lancer la vidéo

Webinaire Tripalio #3 : les CCN face à l'assurance obsèques de l'enfant de -12 ans

Lancer la vidéo

Le pouls des CCN #5 : l'actualité des CCN Syntec, chimie, sécurité sociale

Lancer la vidéo

Nicolas Desormiere (MH) : la garantie aidants, nouvelle corde de la prévoyance CCN

Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

La solidarité au cœur du Comptoir des Branches de Malakoff Humanis

Le 2 décembre 2025, Malakoff Humanis a réuni ses partenaires dans un lieu conviviable pour une nouvelle édition du « Comptoir des branches ». Lancé en mai 2021 à l’initiative du groupe de protection sociale Malakoff Humanis, il agit comme un lieu d’échange et de co-construction pour les partenaires sociaux des branches professionnelles autour de la protection sociale. Ce rendez-vous s’est imposé comme un espace d’échange incontournable. À l’occasion des 10 ans du dispositif de solidarité, cette soirée était...
Lire plus

Le socle solidaire et responsable écarté du PLFSS en 2e lecture

C'est sans grande surprise que les députés ont supprimé hier (3 décembre 2025) l'article 6 quater, créant un socle solidaire et responsable, du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Cet article inséré par le Sénat devait permettre de commercialiser des contrats moins généreux en termes de prestations que l'actuel contrat responsable et...

La Mutualité française appelle les français à participer aux Etats généraux de la santé et de la protection sociale

Ce communiqué a été diffusé par la Mutualité française. Comment les Français peuvent-ils se réapproprier leur protection sociale ? En donnant leur avis dans le cadre des Etats généraux de la santé et de la protection sociale, estime Julien Damon, professeur associé à Sciences Po. Il s’est exprimé lors du lancement...

Intériale quitte la Mutualité Française

Plusieurs confrères de la presse spécialisée annoncent, ces dernières heures, la décision prise par Intériale, ayant longtemps joué un rôle central dans l'assurance santé des agents et anciens agents du ministère de l'Intérieur, de quitter la fédération nationale de la mutualité française. Cette décision résulterait notamment des tensions survenues entre opérateurs mutualistes, et dans le cadre de leur représentation, au cours de la mise en œuvre de la réforme...