Suppression, harmonisation, réévaluation : quel avenir pour les pensions de réversion ?

Cet article est paru sur le site du syndicat de salariés FO

 

Doit-on maintenir des pensions de réversion ? La question, inscrite à la fin du document remis aux confédérations dans le cadre de la concertation sur la réforme des retraites, suscite l’inquiétude. 

Le Haut-commissaire à la Réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a assuré, lors de la réunion du 14 juin, qu’elle n’avait pas pour objet la suppression de ces droits, répondant ainsi à FO qui réaffirmait son attachement aux pensions de réversion. Dont acte, a commenté Philippe Pihet, secrétaire confédéral FO. 

La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a de son côté estimé, le 17 juin, que puisque les pensions de réversion n’existent pas dans certains régimes spéciaux, on peut vraiment se poser la question de l’harmonisation

Un gros grain de sable pour le gouvernement

La confédération FO avait précisé sa position sur cette question lors de la réunion du 14 juin, confirmant que si des différences existent dans l’attribution de la réversion, la solution réside dans un alignement des différents régimes – par le haut –, une réversion pour les veuves et veufs à 60 % du droit du défunt, sans conditions de ressources. 

Supprimer les pensions de réversion ferait plonger la moitié des veuves sous le seuil de pauvreté. Mais ces pensions sont un gros grain de sable pour le mécanisme de retraite individualisée que le gouvernement veut imposer, système dans lequel chacun cotiserait pour lui-même, puisqu’elles sont financées par les cotisations des défunts tout au long de leur activité professionnelle pour bénéficier, si besoin un jour, à leurs conjoints lors de leur veuvage. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
obsèque
Lire plus

L’UFC-Que choisir réclame le plafonnement des cotisations récoltées en assurance obsèques

Nous savons que les contrats d'assurance obsèques sont de plus en plus sévèrement contrôlés par l'Autorité de contrôle prudentielle et de résolution (ACPR) depuis une campagne menée entre 2018 et 2019. Cette première série de contrôles avait révélé des défaillances graves dans la délivrance de l'information précontractuelle et dans le respect du devoir de conseil. Alors que les années ont passé, c'est aujourd'hui l'association de consommateurs UFC-Que choisir qui s'engage sur le terrain en ...

L’ANSM accueille 2 nouveaux représentants de l’Ordre des pharmaciens

Un arrêté paru au Journal officiel signale l'arrivée de 2 nouveaux représentants de l'Ordre national des pharmaciens au sein du conseil d'administration de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Patrick Mazaud devient donc titulaire à la place de Jean-Marc Glemot. Tandis qu'Elise Haro Brunet devient suppléante à la place de Karine Pansiot. Retrouvez l'...