Suivi du plan de relance : ce qu’il faut retenir du 1er comité

Cette publication est issue du site du syndicat de salariés CFDT.

Initialement annoncé à la mi-octobre, le comité national de suivi du plan de relance, sous l’égide de Jean Castex, s’est finalement réuni le 30 octobre dans un contexte inédit, le reconfinement ayant été décrété quelques heures plus tôt par le chef de l’Etat.  

Pas question pour autant d’opposer mesures d’urgence et mesures de relance, a insisté le gouvernement à l’issue de la réunion. « Les objectifs d’investissement et de transformation qui sont portés restent d’actualité : c’est un cap qu’il n’est absolument pas prévu de changer ». Accompagné des ministres du Travail, de l’Economie et de la Transition écologique, le Premier ministre propose aux partenaires sociaux et autres parties prenantes de cette instance de suivi (une trentaine de membres au total) la création d’un comité d’évaluation pour « mesurer les impacts du plan et de ses mesures sur l’emploi en particulier », distinct du suivi du plan de relance à proprement parlé – l’examen de la montée en charge des mesures et du nombre de bénéficiaires restant la prérogative du comité national de suivi. Ce dispositif d’évaluation, dont les missions et la gouvernance n’ont pas encore été arrêtées, devrait être officiellement présenté d’ici à la fin de l’année. D’ici là, des indicateurs de suivi portant sur une quinzaine de mesures “emblématiques” du plan seront publiés à intervalle régulier sur un site internet dédié. Pour la CFDT, « l’efficacité des procédures de suivi dépendra de sa simplicité, tant du point de vue de l’outillage (un tableau de bord unique permettrait par exemple de suivre et d’articuler actions régionales et nationales) que des instances de suivi, les conférences sociales régionales, quand elles existent, pouvant être des lieux pertinents pour suivre le plan de relance national »

Un point d’alerte a également été fait sur la faible lisibilité qu’ont les organisations syndicales sur les dispositifs sectoriels (les discussions semblant à ce stade bien plus ouvertes aux organisations patronales qu’à l’ensemble des acteurs des branches professionnelles) et sur l’essoufflement de la dynamique territoriale qui avait prévalu au début de la crise. « Un paradoxe, regrette la CFDT, alors même que beaucoup de moyens sont mis sur la table. Si l’intelligence collective a pu être privilégiée durant un temps, maintenant que la crise s’installe, chacun semble retrouver ses habitudes ». 

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