Cet article provient du site du syndicat de salariés CFDT.
Après sept séances à vide, les partenaires sociaux ont enfin pu échanger ce 17 janvier sur un texte patronal, le premier depuis le début de la négociation
Le document reprend au total 17 propositions issues des travaux préparatoires de ces derniers mois. Mais deux ans après le lancement de cette négociation, ce texte – dont la nature est encore floue puisque le Medef n’a toujours pas de mandat de négociation – n’est pas vraiment à la hauteur des enjeux. Les organisations syndicales ont toutes relevé un inventaire de mesures peu contraignantes pour les employeurs. Selon la CFDT, c’est même une vision « rétrograde » de la fonction qui leur a été présentée : « Y sont égrenés un à un tous les devoirs des cadres mais rien n’est dit sur leur protection juridique ni sur la prévoyance. Concernant l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle, il renvoie à des dispositifs qui existent déjà comme le télétravail ou le droit à la déconnexion. On y trouve donc peu d’éléments nouveaux par rapport à l’ANI de 1983, le dernier sur l’encadrement », relève Laurent Mahieu, secrétaire général de la CFDT-Cadres et membre de la délégation.
Pas la moindre définition de la fonction
Le texte patronal a beau présenter les cadres comme « des salariés occupant un poste de travail présentant un degré d’exigence supérieur au regard du niveau de compétences, de la marge d’autonomie et du niveau de responsabilité », il n’existe pas d’après lui de « définition univoque » de la fonction. Si bien qu’« il appartient à chaque branche, le cas échéant, de définir ce qu’est un cadre dans le contexte sectoriel qui est le sien ». Deux nouvelles dates ont été fixées, les 5 et 28 février prochains.