Dans le dernier sondage commandé par Europe 1, on constate que plus de la moitié des chefs d’entreprise français soutiennent le mouvement des Gilets Jaunes. Mieux, ils sont les 3/4 à être mécontents de la politique française menée.
Europe 1 a commandé un sondage à l’agence OpinionWay sur le soutien de la population au mouvement des Gilets Jaunes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne risque pas de plaire au sein de l’Elysée.
De 75% d’opinion favorable à 72% de mécontentement
Ainsi, ce sondage montre que plus d’un patron sur deux, soit exactement 65% soutiennent le mouvement des Gilets Jaunes. Et ce quand bien même de nombreuses casses ont été constatées, des boutiques pillées ou que certaines enseignes voyaient leur chiffre d’affaire drastiquement diminuer à cause de la mobilisation dans la rue.
Plus précisément, ce sondage monte que tous les secteurs sont assez unanimes sur le sujet. L’industrie soutient à 75% le mouvement, 77% pour le commerce et 56% pour les services. Ils sont néanmoins moins nombreux à soutenir “tout à fait” le mouvement : 29% tout juste.
Cette confiance contraste d’ailleurs avec le fait que 28% des chefs d’entreprises affirment avoir subi les conséquences négatives des barrages routiers. Surtout, ces résultats montrent que la politique d’Emmanuel Macron ne fait plus recette auprès des entrepreneurs qui se sentent largement floués.
En mai 2017, ils étaient 75% à soutenir l’action du candidat devenu Président, en espérant un renouveau et une véritable politique en faveur des entreprises. Mais force est de constater que l’effet s’est essoufflé en moins de deux ans de présidence. Ils sont aujourd’hui 72% à être mécontents de son action.
Pire, ils sont seulement 8% à penser que la situation économique française va s’améliorer, contre 47% qui pensent qu’elle tend à se dégrader.
C’est donc officiel : Emmanuel Macron a réussi à se mettre une majeure partie de la population française à dos. Mais le gouvernement tendait à se cacher derrière le soutien que lui témoignaient les entreprises. Aujourd’hui, ces dernières s’érigent aussi contre la politique menée, au point de soutenir le mouvement des Gilets Jaunes, quand bien-même il y a de la casse dans les boutiques.
Et si c’était ça la vraie convergence des luttes ?