SNCF : la CFDT cheminot stoppe la grève et attend des garanties

Cet article est paru sur le site du syndicat de salariés CFDT

 

La CFDT Cheminots, après consultation des ses adhérents, suspend (à une très large majorité de 85%) le mouvement de grève après le 28 juin, tout en restant déterminée concernant la suite des négociations. 

Après le vote définitif de la loi pour un nouveau pacte ferroviaire, l’enjeu est désormais pour la CFDT d’obtenir des garanties de la part de l’Union des transports publics (UTP), l’organisation patronale du secteur, sur une convention collective nationale de branche.  

Des premières réponses, « globalement positives », ont été apportées par l’UTP lors de la réunion tripartite (syndicat, patronat, gouvernement) du 15 juin, estime la CFDT-Cheminots. Elle attend désormais que « ces engagements soient rapidement confirmés dans un relevé de décisions et mis en œuvre dans la négociation » afin de compenser les effets de la loi. 

Une mobilisation sans faille 

Au cours des derniers mois, la CFDT n’aura cessé de dénoncer la méthode et le fond de la réforme ferroviaire. Mais face à un gouvernement intransigeant sur trois mesures clés (ouverture à la concurrence, transformation de la SNCF en sociétés anonymes à capitaux publics et fin du recrutement au statut des cheminots), elle peut se féliciter d’avoir obtenu que le texte de loi intègre un grand nombre de ses revendications sur la garantie de l’emploi, la rémunération, le régime de retraite et de prévoyance. 

Elle a bataillé pour que soient précisées les conditions de transfert des salariés vers un autre opérateur après l’ouverture à la concurrence et négocié leur droit de retour à la SNCF. Le maintien d’une unité sociale dans le nouveau groupe ferroviaire, l’incessibilité de ses capitaux et la reprise de la dette de la SNCF à hauteur de 75 % par l’État ont également été ajoutés dans la version finale. Toutes ces garanties sont le fruit de 79 amendements portés par la CFDT-Cheminots tout au long du processus parlementaire. Preuve, a rappelé Laurent Berger, que « la mobilisation syndicale ne se mène pas simplement par la grève ». 

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