Nous vous parlions précédemment du nombre important d’enfants sans protection sociale dans le monde. Alors qu’une hausse du nombre de chômeurs dans le monde a eu lieu parallèlement à l’instauration de politiques d’austérité, le rapport mondial sur la protection sociale de l’OIT montre que moins de 40% de la population mondiale possède un couverture chômage, et que 2 chômeurs sur 10 bénéficient d’aides effectives.
En France, les débats font rage pour savoir s’il faut indemniser ou non les démissionnaires, au risque de voir la mesure être victime de son succès. De son côté, le rapport mondial sur la protection sociale montre que moins de la moitié de la population mondiale bénéficie d’une couverture chômage.
Les chômeurs, grands laissés pour compte ?
En janvier dernier, l’OIT prévoyait déjà une hausse importante du nombre de chômeurs dans le monde du fait. Cette estimation faisait part d’une augmentation de 3,4 millions en 2017, ce qui placerait le taux de chômage mondial à 5,8% de la population active mondiale.
De la même manière, l’OIT estime que seulement 38,6% de la population active mondiale est couverte par des prestations de protections contre le chômage. Là où le bât blesse, c’est quand on prend en compte l’indicateur SDG 1.3.1 (voir encadré ci-contre). Ce dernier montre que seulement 21,8% des chômeurs dans le monde reçoivent effectivement des allocations chômage.
L’OIT fixe par ailleurs une recommandation selon laquelle “les pays doivent garantir la sécurité du revenu de base pour toutes les personnes en âge de travailler et n’étant pas en mesure de gagner un revenu suffisant. Cette garantie devrait être accordée au moins à tous les résidents et peut être fournie par divers moyens, notamment des régimes universels, une assurance sociale, une aide sociale, un impôt négatif sur le revenu et/ou des programmes publics d’aide à l’emploi et à l’emploi.”
L’Europe et la France, grandes championnes
Au-delà des disparités géographiques qui montrent que les Etats les plus développés offrent des couvertures plus importantes que les Etats les moins développés, on observe surtout de grandes différences entre sexes. Ainsi, l’OIT constate que les femmes sont moins susceptibles d’être couvertes du fait de leur plus forte représentation dans les emplois à temps partiels, temporaires ou informels. En Asie de l’Est par exemple, seul 21% des femmes bénéficient d’aides contre 24,8% de la population active.
En Europe, le constat est même inverse puisque l’OIT constate une surreprésentation des femmes parmi les personnes prises en charge. Globalement, la France se classe 6e pays du Monde a prendre le plus en charge ses chômeurs, en majeur parti grâce à des régimes de cotisations.