Sécurité Sociale : quelle pathologie coûte le plus cher ?

L’Assurance Maladie a récemment publié son étude sur le coût des différentes pathologies traitées en France. L’institution explique que les dépenses augmentent régulièrement depuis plusieurs années, notamment avec le vieillissement de la population.

 

Quel est le coût réel des maladies traitées en France ? Mercredi dernier, l’Assurance Maladie publiait sur son le site ameli.fr, sa cartographie des dépenses de santé pour l’année 2017. Un moyen de mettre en regard le coût de toutes les pathologies traitées et remboursées en France. Pendant l’étude, 56 groupes de pathologies ont été identifiés. 

Ces derniers ont ensuite été regroupés en seulement 13 grandes catégories de pathologies. Comme le souligne l’organisme, près de 26 millions d’assurés ont eu recours à un système de soins, quelle que soit la gravité de la pathologie traitée. Le coût global atteindrait les 140 milliards d’euros. Une somme qui, vraisemblablement, n’est pas près de diminuer. 

Le vieillissement de la population en cause

Avec un montant total de 31,3 milliards d’euros, les hospitalisations ponctuelles occupent de loi la première place du classement. L’Assurance Maladie explique ce poste de dépense augmente régulièrement depuis 2012 avec le vieillissement de la population. “On note le poids important des prises en charge des domaines thérapeutiques « digestifs », en particulier la coloscopie et de l’« orthopédie-traumatologie », comme la chirurgie prothétique (de la hanche, du genou, etc.) et de la chirurgie réfractive du cristallin (cataracte) beaucoup plus fréquente chez les patients âgés.” 

Vient ensuite le traitement des maladies psychiatriques et la prescription de psychotropes, qui constitue le deuxième poste de dépenses le plus important avec un budget annuel de 20,3 milliards d’euros. Enfin, le traitement du cancer, quel que soit son type, ferme la marche (15,6 milliards d’euros). L’Assurance Maladie constate deux phénomènes notables : l’augmentation du nombre de patients pris en charge, notamment sur les maladies cardiovasculaires et sur le diabète ; mais aussi l’accroissement de la dépense annuelle et personnelle moyenne. 

Néanmoins, il est bon de noter que l’Assurance Maladie publie aussi des données qui vont à l’encontre de l’avis lancé par le gouvernement, et plus particulièrement le ministère de la Santé. Concernant le tabac, le coût de la prise en charge du cancer du poumon, souvent lié au tabagisme, n’est “que” de 1,6 milliard en 2017. 

De même, le ministère de la Santé qui alertait quant à la prolifération broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), une inflammation et une obstruction progressive des bronches, elle-aussi liée au tabagisme et dont les données sont comprises dans celles des maladies respiratoires chroniques, n’occupe qu’un poste plutôt négligeable de dépenses (2,9 milliards d’euros). 

La prise en charge des traitements antalgiques et/ou anti-inflammatoire ne pèserait qu’1,5 milliard d’euros quand les soins courants représentent 14,5 milliards d’euros. 

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