Cet article provient du site du syndicat de salariés CFDT.
Cela fait plus d’un an que la CFDT la réclamait : la négociation sur la santé au travail pourrait commencer au début de l’année 2020.
Quatre mois après la fin des discussions au sein du Conseil d’orientation des conditions de travail (Coct) qui n’avaient pas permis d’aboutir à une position commune, le Medef est enfin sorti de son silence. « Dans le cadre de la réforme des retraites, on sera amené à travailler plus longtemps. Ce sujet doit nous préoccuper et pas seulement sous l’angle de la réparation », écrit Geoffroy Roux de Bézieux dans un courrier adressé aux partenaires sociaux. Il leur propose d’ouvrir des discussions avec « trois têtes de chapitre » : la prévention, la qualité de vie au travail et la gouvernance des services de santé au travail.
Ce que demande la CFDT
La CFDT a répondu positivement dans un courrier daté du 3 décembre où elle rappelle sa volonté d’une réforme « ambitieuse et porteuse de sens ». Il s’agit de mettre la prévention primaire au cœur des politiques de santé au travail des entreprises et de notre système de santé au travail. Il faut mieux organiser la traçabilité des expositions. Et il est indispensable de réinterroger les organisations de travail qui doivent concilier des impératifs de production et le maintien des travailleurs en bonne santé, d’anticiper la survenue des risques psychosociaux et de développer le dialogue social pour une réflexion collective et partagée sur la prévention de ces risques. C’est aussi l’organisation du système de santé au travail qu’il faut revoir en profondeur en redéfinissant les modalités de collaboration des différents acteurs aux niveaux national et territorial. La CFDT est prête à s’engager dans une négociation qui abordera tous ces sujets.