Ainsi que nous l’avons expliqué au début du mois de septembre, les négociateurs patronaux et salariaux des organismes de Sécurité sociale (IDCC 218 et 2793) ont ouvert à la rentrée une seconde négociation salariale – après celle du printemps dernier, qui s’est soldée par un échec.
Après deux réunions de discussions, la négociation est terminée, sans que la représentation patronale ait changé sa position d’un iota.
Bref rappel des faits
C’est le 6 septembre dernier que les représentants patronaux et salariaux des organismes de Sécurité sociale se sont retrouvés pour engager leur nouvelle négociation salariale. D’un côté, les représentants des personnels estimaient que les discussions devaient porter sur des hausses de 5 % à 8 % de la valeur du point, destinées à assurer le maintien du pouvoir d’achat en cette période d’inflation élevée. De l’autre, l’UCANSS, représentant les employeurs de la Sécurité sociale, proposait une hausse de 3,5 % de la valeur du point. Cette hausse était du même niveau que celle mise en place à l’été dernier dans la fonction publique mais, à la différence de cette hausse, qui a eu lieu au 1er juillet, n’était prévue qu’au 1er octobre.
Les échanges qui tournent en rond de la Sécurité sociale
Abordant la deuxième réunion de négociation salariale, prévue pour le 20 septembre, les représentants des personnels escomptaient un changement de position de la représentation patronale, au sujet du niveau de revalorisation de la valeur du point ou de la date de son entrée en vigueur. Hélas pour eux, de sources concordantes, les employeurs de la Sécurité sociale n’ont aucunement amélioré leur première proposition. La tutelle ministérielle n’aurait pas accepté de leur accorder des moyens supplémentaires, estimant que la revalorisation de la valeur du point n’a pas les mêmes effets à la Sécurité sociale que dans la fonction publique et rappelant que les personnels de la Sécurité sociale ont droit à un complément d’intéressement de 200 euros en octobre.
Une proposition patronale à prendre ou à laisser
Malgré le mécontentement affiché par les négociateurs salariaux devant l’absence totale d’évolution de la proposition patronale, l’UCANSS aurait insisté sur le fait que, sans accord salarial validé, la valeur du point n’augmenterait pas à la Sécurité sociale. Il en a profité pour préciser que l’accord allait être ouvert à la signature au début du moins d’octobre. S’il est probable qu’il finira par être validé, il n’en demeure pas moins que la méthode de négociation mise en oeuvre par les employeurs a fortement déplu aux représentants des personnels. Dans le cas d’une discussion où tout a semblé joué d’avance, on s’interrogera, il est vrai, sur l’existence même d’une véritable “négociation” salariale à la Sécurité sociale.