Dans une conjoncture économique et sociale marquée par le niveau élevé de l’inflation et par les hausses fréquentes du SMIC, les représentants patronaux et salariaux de l’enseignement privé non lucratif se sont récemment emparés de l’enjeu des salaires.
Pour les représentants des salariés, qui exprimaient leur revendication de manière unitaire, la négociation devait porter sur une revalorisation ambitieuse des minima salariaux. Les sept organisations syndicales de salariés demandaient une hausse de 6 % de la masse salariale de l’enseignement privé non lucratif. Cette hausse devait notamment être réalisée par le moyen d’une redéfinition du nombre des points associés aux différents coefficients de qualification de la grille. Afin de ménager les employeurs, les syndicats s’étaient en outre montrés prêts à accepter une augmentation qui soit opérée en deux temps.
Hélas pour eux, les représentants des employeurs n’ont pas souhaité s’engager dans cette voie. Ils auraient estimé qu’il était plus opportun de se concentrer sur une hausse de la valeur du point, en l’augmentant de 5 %, dont 3 % dès le mois de mai. Cette proposition patronale n’ayant guère suscité l’enthousiasme des organisations syndicales de salariés – la CFDT a par exemple annoncé qu’elle ne la validerait pas – il est envisageable qu’elle soit appliquée de manière unilatérale par les employeurs.