Chez Covéa, le tout début de l’année 2023 n’est pas la période tranquille et aimable caractérisée par les traditionnels échanges de bons vœux : à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales représentatives, un mouvement de grève a eu lieu vendredi 6, samedi 7 et lundi 9 janvier, afin de revendiquer des hausses de salaires plus importantes que celles jusqu’ici consenties par la direction.
A l’issue de ce mouvement social, sa portée apparaît, certes, incertaine. D’une part, l’ampleur de la mobilisation fait débat en interne. En effet, si les syndicats mettent en avant les indices de ce qu’ils estiment être sa réussite – action intersyndicale, participation d’une partie de l’encadrement, perturbations notables dans divers centres de gestion de la GMF et plusieurs agences de la MAAF – la direction pour sa part affirme que le mouvement n’a été suivi que par une petite minorité de salariés, moins de 10 % au total.
D’autre part parce que la mobilisation des salariés du groupe Covéa ne semble pas avoir conduit la direction à souhaiter changer son fusil d’épaule quant à ses propositions salariales. De sources concordantes, elle n’est pas revenue sur son ultime proposition de décembre – pour rappel : une hausse collective de 4 % pour les salariés au salaire annuel brut inférieur à 40 000 euros, des augmentations collectives comprises entre 2,1 % et 2,5 % pour les autres, une enveloppe de 1 % pour les augmentations individuelles et une prime de partage de la valeur de 1 000 euros.