Dans une conjoncture économique et sociale marquée par le niveau élevé de l’inflation et par les hausses fréquentes du SMIC, les représentants patronaux et salariaux de l’esthétique se sont récemment emparés de l’enjeu des salaires.
Insistant sur la nécessité pour la branche d’œuvrer non seulement à la défense du pouvoir d’achat des salariés mais également à l’attractivité de la profession, les organisations syndicales de salariés ont fait front afin de revendiquer une hausse sensible des minima conventionnels. Ils estimaient, en particulier, que le premier niveau devait se détacher nettement du SMIC et que les suivants devaient être mieux étagés les uns par rapport aux autres.
Quelque peu contraints par cette expression syndicale unitaire de partir des revendications ainsi exprimées, les employeurs ont concédé une hausse de 5 % de la grille conventionnelle. Avec cette proposition, le niveau d’entrée de grille dépasse le SMIC de plus de 30 euros et la grille apparaît mieux aérée. Cette proposition a reçu l’aval des syndicats, qui ont toutefois prévenu qu’en cas de nouvelle hausse du SMIC, l’enjeu des salaires devraient être à nouveau inscrit à l’ordre du jour de la CPPNI de la branche.