La CGPME a diffusé largement hier son programme pour les élections aux chambres de métier et de l’artisanat, auxquelles elle se présente en liste commune avec “Fiers d’être artisans”. Voici le texte proposé par la Confédération:
A un mois des élections aux Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA), la CGPME et Fiers d’être artisans dévoilent leur programme. Il s’articule autour de cinq engagements :
• Touche pas à mon métier ! notamment pour préserver la qualification artisanale et lutter contre l’uberisation et la concurrence déloyale ;
• Rester patron chez soi ! en supprimant les commissions paritaires régionales interprofessionnelles ;
• RSI « Trop c’est trop ! » en réformant le fonctionnement du RSI notamment en limitant l’assiette des cotisations aux seuls revenus du chef d’entreprise et en supprimant les cotisations sur les dividendes ;
• Chambres de métiers : plus d’efficacité ! c’est-à-dire en renforçant le service de proximité aux artisans et en mutualisant les services consulaires ;
• Stop aux règlementations abusives ! surtout en supprimant l’usine à gaz du compte pénibilité et en établissant, métier par métier, un moratoire sur les normes.
Du 30 septembre au 14 octobre 2016, un million d’artisans et conjoints-collaborateurs vont élire, par correspondance, leurs 2.500 représentants aux Chambres de Métiers et de l’Artisanat. Les CMA ont pour missions d’accompagner les entreprises artisanales au quotidien, de défendre l’intérêt des artisans auprès des pouvoirs publics et de renforcer la prise en compte de l’artisanat dans les programmes de développement, les lois et réglementations.
« Fiers d’être artisans » rassemble Artisans de notre Avenir, la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), le CNEC (Conseil National des Entreprises de Coiffure), le CNPA (Conseil national des professions de l’automobile), la FEP (Fédération des entreprises de propreté), la FFB (Fédération Française du Bâtiment), la FNTI (Fédération Nationale des Taxis Indépendants) et l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) pour une nouvelle vision de l’artisanat aux élections des CMA.
La CGPME et le RSI: histoire d’un loupé historique?
On regrettera la timidité des propositions de la CGPME sur le sujet. Bien entendu, les entreprises adorent l’idée que leurs cotisations au RSI ne s’asseyent pas sur leurs dividendes. Mais elles préfèrent encore l’idée d’une complète liberté sociale de l’entrepreneur.
Pourquoi la CGPME ne propose-t-elle pas comme objectif la fin du monopole du RSI sur les cotisations sociales des patrons? On regrettera ce silence et cet oubli. Les organisations patronales ont en effet tout intérêt à se mobiliser sur ce thème central, qui s’imposera de lui-même, et qui répond d’ailleurs déjà aux souhaits de plusieurs dizaines de milliers d’indépendants.