Retraites: le COR évalue le prix des papy-boomers

Comme annoncé dans notre briefing de la semaine, le Conseil d’Orientation des Retraites a présenté hier son deuxième rapport annuel sur les prespectives du régime de répartition.  

En voici le texte intégral: 

 

Les extraits les plus marquants sont: 

Entre 2013 et 2018, l’augmentation progressive de l’âge moyen conjoncturel de départ à la retraite (de 61 ans en 2013 à 62,1 ans en 2018), combinée à la baisse du chômage prévue à partir de 2015, permettrait de ralentir la diminution tendancielle du rapport entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités de droit direct.  

Ce rapport diminuerait ensuite à nouveau progressivement, passant de 1,7 cotisant par retraité de droit direct en 2018 à environ 1,4 à partir de la fin des années 2040 ; il resterait ensuite quasi-stable jusqu’à 2060. Il serait légèrement supérieur à 1,4 dans les scénarios de taux de chômage de 4,5 % à terme et légèrement inférieur dans ceux où le taux de chômage se stabiliserait autour de 7 % de la population active. 

Cette diminution, portée par l’effet du papy boom et de l’allongement de l’espérance de vie à 60 ans, s’observerait alors que l’âge moyen conjoncturel de départ à la retraite (hors effets du compte personnel de prévention de la pénibilité) passerait de 62,1 ans en 2018 à 64,1 ans à partir de la fin des années 2030. 

(…) 

En projection, le solde financier du système de retraite serait, comme les dépenses, très sensible au rythme de croissance des revenus d’activité (ou de la productivité du travail). À l’horizon de 2019, les scénarios économiques considérés ne sont pas différenciés et le soldefinancier du système de retraite est par conséquent identique entre tous les scénarios jusqu’à cette date. Il s’établirait à – 0,4 % en 2020. 

Le système de retraite pourrait toutefois, en cas de croissance suffisante des revenus d’activité, revenir à l’équilibre financier et dégager des excédents à plus long terme ; l’équilibre serait ainsi atteint au début des années 2030 dans le scénario B et dès le milieu des années 2020 dans les scénarios A et A’. 

À l’inverse, le système de retraite resterait durablement en besoin de financement en cas de croissance des revenus d’activité inférieure à 1,5 % par an à long terme. Dans le scénario C, le besoin de financement se stabiliserait à environ 0,5 % du PIB à partir du milieu des années 2030. Dans le scénario C’, les besoins de financement atteindraient un peu plus de 1 % du PIB en 2040 et un peu plus de 1,5 % du PIB en 2060. 

La retraite par répartition ne devrait donc pas revenir à l’équilibre avant 2030, dans le meilleur des cas, ce qui correspond à l’espérance des vies des papy-boomers! Toutefois, le réalisme économique laisse à penser qu’un besoin de financement de 0,5% de PIB annuel subsistera… 

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